Le mouvement anti-séparatiste Force démocratique, a tenu son 62e congrès vendredi soir à la Societ’halle à Moutier. L’événement a attiré environ 150 personnes
Des personnes venues du Jura bernois ont appelé vendredi soir les citoyens de Moutier à rester dans le canton de Berne. Réunies à l'occasion du congrès du mouvement de lutte de Force démocratique, elles estiment que la cité prévôtoise n'a rien à gagner en choisissant de rejoindre le canton du Jura le 18 juin.
La soirée a commencé par une partie officielle bien chargée. Durant près de deux heures, douze orateurs se sont succédé à la tribune pour présenter leurs arguments, en faveur du maintien de Moutier dans le canton de Berne le 18 juin.
Des représentants des autorités politiques fédérales, à l’image du Conseiller aux Etats Hans Stöckli et du Conseiller national Manfred Bühler, cantonales et communales ont appelé à voter non. Parmi les raisons invoquées, on retrouve des classiques, comme la mise en péril de l’Hôpital du Jura bernois et le développement de Moutier. Il a aussi été question péréquation financière, d’emplois cantonaux ou encore de bilinguisme.
Aucun nouvel élément n’a été dévoilé si ce n’est un appel lancé par la coprésidente du comité « Moutier, j’y tiens » et maire de Perrefitte, Virgine Heyer. Dans son discours elle a incité les Prévôtois à faire preuve de courage en exprimant leur avis publiquement : « la loi du silence, les hauts cris à l’ingérence, les accusations d’instrumentalisation, cela ne doit pas nous intimider. C’est la dernière ligne droite, la fin du combat. C’est maintenant qu’il faut tout donner ».
A la recherche de voix
Le caractère irréversible de ce vote a été souligné par le député de Corgémont au Grand Conseil bernois, Roland Benoît, ainsi que par le président de Force démocratique, Jean-Pierre Graber, qui a aussi affirmé qu’il valait mieux pour Moutier ne pas tenter une aventure géopolitique hasardeuse. En guise de conclusion, l’ancien Conseiller national bernois a affirmé que tout se jouera dans les urnes : « il s'agit de convaincre tous les anti-séparatistes d'aller voter : « nos adversaires parviendront à mobiliser plus de 90% de leurs partisans. Il nous incombe de faire aussi bien qu'eux ».
Dernière réunion
Aucun incident n'a perturbé la manifestation. Par ailleurs, ce congrès de Force démocratique était l’un des derniers de l’histoire du mouvement. Selon son président, Jean-Pierre Graber, il sera dissous après le vote du 18 juin en cas de non. En cas de oui, en revanche, il sera maintenu jusqu’au vote communaliste de Belprahon et Sorvilier. /anl + ats