Le canton de Berne propose d'introduire un quorum de 3% des suffrages valables pour les scrutins majoritaires. L'objectif est d'empêcher les candidats marginaux de se présenter à un second tour
Un candidat au Conseil des Etats ou au gouvernement ne doit pas provoquer de second tour d’élection s’il n’a aucune chance d’être élu. Le canton de Berne envisage un changement de loi en ce sens. Il s’agit d’introduire un quorum à 3% des suffrages valables. Cela signifie que si un candidat n’atteint pas cette limite, il est éliminé de la course.
Le but est d'empêcher les candidatures marginales, à l'image de celle de Bruno Moser. En automne 2015, le candidat libre biennois s’était maintenu dans la course au Conseil des Etats en face des deux sénateurs sortants pour ne recueillir finalement que 2,7% des voix. L’opération avait coûté la bagatelle de 500'000 francs. Dans la foulée, le Grand Conseil bernois, d’une seule et même voix, avait voté plusieurs motions pour dire : plus jamais ça !
Désormais, le gouvernement propose de changer la loi sur les droits politiques. Les candidats à un scrutin majoritaire devront atteindre au premier tour un quorum de 3% des suffrages valables. Une formule, qui selon les autorités, doit tout de même permettre aux partis de petite et moyenne taille de participer à un second tour. Logiquement aussi, en cas de retrait d’une candidate ou d’un candidat à l’issue du premier tour, son remplacement n’est autorisé que si elle ou il a obtenu le quorum. La consultation se tient jusqu’au 29 septembre. /gwe