Des résultats encourageants pour l’opération sérotine boréale. Une campagne mise en place par le Parc du Doubs et le Parc Chasseral pour recenser cette espèce de chauve-souris présente dans les montagnes de l’Arc jurassien s’est achevée il y a quelques jours. Pendant plus d’un mois, trois spécialistes aidés de neuf bénévoles ont prospecté un territoire allant de la Ferrière à St-Brais pour trouver des traces de la sérotine boréale. Deux colonies reproductrices composées d’une trentaine de chauves-souris ont été découvertes à Saignelégier et aux Bois mais la présence de l’animal a aussi été identifiée dans les deux tiers des villages prospectés.
Les chauves-souris ont été tracées à l’aide d’un détecteur à ultrasons. Leurs abris se situent généralement dans des bâtiments de quelques étages sous les tuiles où elles se faufilent. À la tombée de la nuit, les chauves-souris sortent l’une après l’autre pendant une dizaine de minutes. C’est donc à ce moment-là que le recensement était effectué.
Une présence réduite de moitié
Comme beaucoup d’espèces, les effectifs de la sérotine boréale sont en baisse. Ils ont diminué de moitié en vingt ans. Le réchauffement climatique explique en partie cette situation. L’espèce étant la seule capable de se reproduire au-delà du cercle polaire, elle ne supporte pas très bien les grosses chaleurs. La diminution de certains insectes dont les chauves-souris se nourrissent et les collisions avec le trafic routier et les éoliennes sont aussi évoquées par les spécialistes.
L’objectif principal de la démarche est avant tout de protéger les abris existants. Des contacts seront pris prochainement avec les propriétaires des bâtiments concernés par la présence de ces chauves-souris. Il s’agit surtout de les informer de certaines mesures à prendre en compte lors de rénovations par exemple. /alr