Plus de place au CPCJB

L'école spécialisée basée à Tavannes a présenté vendredi ses nouveaux locaux ainsi que ses évolutions pédagogiques

Les containers permettront d'accueillir temporairement un plus grand nombre d'élèves, en attendant la réalisation d'un véritable agrandissement Les containers permettront d'accueillir temporairement un plus grand nombre d'élèves, en attendant la réalisation d'un véritable agrandissement

Le Centre de pédagogie curative du Jura bernois s’agrandit. L’école spécialisée basée sur les hauteurs de Tavannes a présenté de matin ses nouveaux locaux installés dans des containers, en attendant un projet de plus grande envergure. Ils doivent permettre d’accueillir deux classes supplémentaires. Il y a dix ans, la structure comptait trente-six élèves, contre cinquante-sept aujourd’hui. Augmentation aussi du côté de l’intégration scolaire, qui est passée de quatre à vingt-cinq élèves. Cette hausse s’explique notamment par « un report de certains élèves en difficulté de l’école régulière vers le CPCJB, par les progrès de la médecine qui permettent à des enfants de survivre à des conditions difficiles, mais aussi par la prise en charge d’enfants migrants ayant subi des traumatismes de guerre », précise le directeur Cyrille Voirol. L’agrandissement est à l’étude depuis de nombreuses années, mais il a été longtemps bloqué sur le plan politique.

 

Une pédagogie à revoir

L’institution doit par ailleurs revoir sa manière de fonctionner pour s’adapter aux changements voulus par le canton de Berne. Elle dépendra dès 2020 de la Direction de l’instruction publique, et non plus de la Santé publique et de la prévoyance sociale. L’organisation des écoles spécialisées sera alors plus proche de celle des écoles ordinaires, et les méthodes pédagogiques devront être adaptées en conséquence. Le CPCJB a anticipé ces changements et a développé de nouveaux outils en se basant sur ce qui existe déjà ailleurs, notamment au Québec, et sur un travail réalisé par la Haute école pédagogique du canton de Vaud. « L’annonce de ces changements nous a d’abord surpris, car nous avions notre propre manière de travailler, mais nous trouvons important d’être reconnu comme une véritable école », conclut Cyrille Voirol. Pour les élèves, il ne sera plus nécessaire d’avoir l’aval d’un inspecteur pour être scolarisé en école spécialisée. /ast


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