René Kölliker, historien de l’art travaillant pour le service des monuments historiques du canton de Berne, compte bien sauvegarder les monuments du patrimoine industriel qui font l’histoire du Jura bernois
Pour René Kölliker, il est important de changer les mentalités face au patrimoine industriel du Jura bernois.
Le Jura bernois est riche par son patrimoine industriel. Un trésor qu’il est important d’arriver à sauvegarder. « Il faut trouver des solutions. Les laisser vides n’en est pas une », assène René Kölliker qui travaille pour le service des monuments historiques du canton de Berne. Des solutions qui peuvent être diverses. « Le patrimoine actuellement existant est utilisé soit par des entreprises ou des bureaux de graphistes. Il se prête aussi très bien à l’habitation grâce aux grandes ouvertures prévues pour la lumière ».
Que l’on se tranquillise, notre patrimoine n’est pas en danger. Mais il est en déficit de reconnaissance. D’après l’historien de l’art, c’est la mentalité de la population qu’il faut réussir à changer. « Il s’agit de faire connaître ce patrimoine et de le faire apprécier. Ici, dans la région, nous en avons une vision peut-être un peu négative. Des gens ont travaillé à l’usine. Pour eux, l’usine est faite pour le travail et non pour y vivre. Il s’agit d’une différence de mentalité par rapport à Genève et Zurich où il est tendance d’habiter dans ce genre de lieux ».
Autre aspect important, sauvegarder également la mémoire vivante des personnes qui ont travaillé au sein de ces usines. « On doit se dépêcher de pouvoir encore leur parler et essayer de conserver ces témoignages. Maintenant, nous avons de plus en plus de peine à comprendre comment fonctionnait vraiment une usine, comme dans le cas de la Tavannes Watch CO ou de la Tavannes machines par exemple ». /jrg
