Des détenus de l'établissement pénitentiaire de Thorberg demandent la création d'une chambre intime, ce que la direction comprend. Elle refuse en revanche d'entrer en matière sur leurs autres doléances
La direction de l’établissement pénitentiaire de Thorberg, près de Berne, étudiera la possibilité d’aménager une chambre intime. Elle répond ainsi à une demande d’une cinquantaine de détenus qui se sont mis en grève vendredi dernier. Elle refuse en revanche d’entrer en matière sur leurs autres revendications.
Une demande compréhensible
Les prisonniers veulent un lieu pour rencontrer leurs compagnes et avoir des relations intimes, ce que la direction comprend, selon un communiqué diffusé vendredi. Un concept sera élaboré pour répondre aux questions qui se posent concernant les besoins, les règles d’utilisation, l’emplacement, les priorités et le financement de cet aménagement.
L'établissement respecte les règles en vigueur
Les revendications des détenus concernaient aussi les repas, le service de santé, l’indemnisation du travail et le temps libre. Sur ces points, la direction refuse d’entrer en matière. Elle estime que ces demandes « reposent pour la plupart sur des données et des hypothèses erronées de la part des détenus » et ajoute que l’établissement pénitentiaire de Thorberg « remplit intégralement les exigences formulées dans le Concordat de la Suisse du Nord-Ouest et de la Suisse centrale sur l’exécution des peines ».
Reprise du travail prévue lundi
La direction indique encore que huit détenus qui refusaient de travailler ont été isolés et transférés dans d’autres institutions. Les autres grévistes ont été confinés dans leurs cellules et privés de tout accès aux médias électroniques. Cette sanction sera levée lundi matin. La direction part du principe que tous les détenus reprendront alors le travail. /ast