La France veut réduire les morts sur ses routes. Mesure impopulaire, la réduction de la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h devrait être annoncée mardi, lors d'un comité interministériel de la sécurité routière. Après trois années consécutives de hausse du nombre de tués sur les routes, l’objectif est d’enrayer les mauvais chiffres des accidents de la route.
En Suisse, la même mesure est entrée en vigueur en 1985. Les services du Bureau de prévention des accidents avaient réalisé une étude trois ans plus tard. Les conclusions en étaient que la réduction de vitesse n’avait pas permis de réduire le nombre global d’accidents, mais le nombre d’accidents graves et de morts. « La vitesse en soi joue un rôle très important », indique Nicolas Kessler, porte-parole du BPA. Elle influe sur le temps de freinage et la gravité de l’accident. Aujourd’hui, le nombre de tués est bien moins élevé qu’en 1985 : il est passé d’environ 900 à un peu plus de 200. Mais d’autres mesures prises entre-temps expliquent aussi cette baisse, selon Nicolas Kessler. Les infrastructures routières et les véhicules ont été améliorés et la loi a été modifiée à plusieurs reprises, notamment avec l’abaissement du taux d’alcoolémie. /ich