Une grève en forme d’avertissement. Elle a été organisée mardi après-midi par les employés de l’agence télégraphique suisse (ATS). Entre 14h et 17h au sein du service francophone, l’agence n’a publié que 15 dépêches au lieu des 69 un jour auparavant. L’ATS traverse une zone de turbulence depuis le 8 janvier dernier et cette nouvelle qui est tombée : 40 postes sur un total de 180 doivent être supprimés. Une tentative de négociation avec la direction a été entreprise par les employés, mais sans succès. Mardi, ils ont donc passé la vitesse supérieure. Pour l’heure, cette action n’a pas eu d’effet auprès de la direction, selon Gilles D’Andrès, journaliste à l’ATS et membre de la Commission de la rédaction. « On n’a pas de retour de la direction depuis ce qui s’est passé mardi. Au terme de ces trois heures de grève, nous avons adopté une résolution. Elle a été remise à la direction. Nous ne lâchons pas nos exigences les plus importantes ».
De nouvelles actions ?
Quant à la possibilité de lancer une nouvelle grève, rien n’est exclu, « la balle est dans le camp de la direction », explique Gilles D’Andrès. « Nous sommes dans l’attente. Mercredi soir, des négociations reprendront sur le plan social. Nous aurons également un retour sur ce qui s’est passé mardi. Avant cela, il est difficile de dire ce que l’on va faire. Nous ne voulons pas rompre le dialogue social avec la direction. Si de leur côté, ils font des concessions, nous n’allons pas les jeter à la poubelle », précise le journaliste de la rubrique suisse.
Une dure réalité reconnue
L’ATS a annoncé s’attendre à une baisse de son chiffre d’affaires de 3,1 millions pour 2018 ainsi qu’à une perte de 1,9 million. Un état de fait que reconnaît Gilles D’Andrès. « Nous ne nions pas que l’ATS a besoin de cette restructuration. C’est un mal nécessaire, mais il y a une manière de la faire et une vision à long terme à avoir pour la réaliser. Nous ne sommes pas convaincus qu’autant de suppressions de postes et de licenciements sont nécessaires ».
Les employés de l’ATS demandent notamment qu’une majorité des licenciements soit repoussée et étalée sur deux ans. /jrg