Les Prévôtois qui ont voté non le 18 juin 2017 doivent oser se faire entendre. C’est en substance le message que veut faire passer l’association Moutier-résiste. Le groupement s’est présenté aux médias samedi, une dizaine de jours après sa constitution officielle. Ses membres contestent la légitimité et la régularité du vote communaliste qui a vu les habitants de Moutier choisir de rejoindre le canton du Jura. Ils précisent toutefois ne pas être à l’origine des recours déposés contre le scrutin. Le comité est composé de cinq personnes : Elisabeth Greppin, Orianne Grimm, Muriel Käslin, André Doriot et Francis Pellaton.
Un but principal
L’objectif ultime de l’association est de maintenir la ville de Moutier dans le canton de Berne. Moutier-résiste dit ainsi vouloir utiliser « tous les moyens démocratiques, politiques et juridiques » pour y parvenir. « Nous interviendrons auprès des autorités chaque fois que nous le jugerons nécessaire », souligne le groupement dans un communiqué. Le résultat des recours ne les fera pas renoncer pour autant. « S’ils sont tous refusés, on pourra éventuellement aller plus haut. Il ne faut pas oublier qu’il y a encore deux votes cantonaux et celui des chambres fédérales », indique Francis Pellaton.
Moutier-résiste se veut un mouvement apolitique. Il n'est toutefois pas exclu que certains de ses membres s’engagent individuellement en politique. L’association va, par contre, soutenir les candidats anti-séparatistes qui se présenteront aux élections communales en fin d’année à Moutier. D’autres actions sont prévues mais le comité ne souhaite pas les dévoiler pour le moment.
Les autorités bernoises aussi dans le viseur
L’organisme a défini plusieurs axes de résistance, notamment face au canton du Jura, à la Municipalité de Moutier mais aussi aux autorités bernoises. « Ces dernières donnent parfois l’impression de vouloir liquider le problème de Moutier au plus vite », précise Francis Pellaton. Muriel Käslin estime, par ailleurs, qu’une confiance trop grande est accordée aux autorités prévôtoises. « La situation n’est pas agréable à Moutier. La ville est divisée. Tout ne va pas bien à Moutier contrairement à ce que l’on dit », conclut la membre du comité. /alr