L’exécutif prévôtois est agacé par les derniers événements qui sont venus semer le trouble sur le vote du 18 juin alors que la justice a déjà tranché certains aspects
Le Conseil municipal de Moutier hausse le ton après les récentes affaires qui sont venues remettre en cause le vote du 18 juin dernier. L’exécutif a exprimé jeudi matin son ras-le-bol lors d’une conférence de presse. Il se dit victime d’agressions verbales aussi farfelues qu’injustes depuis quelques semaines. Le maire dénonce notamment l’attitude des deux conseillers d’Etat UDC, Christoph Neuhaus et Pierre-Alain Schnegg, qui contribuent à semer le trouble en prévôté selon Marcel Winistoerfer. Le premier a relayé une étude anonyme faisant état de tourisme électoral au Ministère public qui a décidé de ne pas entrer en matière. Le second a évoqué la persistance de « zones d’ombre » mardi lors de l’inauguration d’une plaquette commémorative dédiée à l’Assemblée interjurassienne. Le maire estime que de telles attitudes méritent « une remise à l’ordre sévère de l’autorité de contrôle, donc de la Confédération ».
Lettre à Simonetta Sommaruga
L’exécutif a écrit une lettre à la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga pour lui faire part de son indignation. Il demande le respect de la Feuille de route signée par les diverses parties le 11 décembre 2017. « C’est le ras-le-bol d’entendre toujours ces doutes sur des choses qui n’auraient pas joué alors que le Ministère public du canton a reconnu que tout s’était bien passé. C’est agaçant », indique Marcel Winistoerfer. « Les gens doivent reconnaître que Moutier sera jurassienne. C’est peut-être difficile mais il faut que ces gens-là le reconnaissent », précise le maire. /alr