Les parcs du Doubs et du Chasseral participent à la Rencontre photographique de Tramelan 2018. Des clichés, pris dans le cadre de l’Observatoire photographique du paysage, seront exposés pour la première fois
Les élèves de la classe de Sylvia Meyrat, au Noirmont, ont dû analyser une photo ancienne, puis photographier les lieux dans leur configuration actuelle.
L'Arc jurassien s'est fait tirer le portrait. Cette année, la Rencontre photographique de Tramelan accueille les parcs du Doubs et du Chasseral, pour une exposition photo prévue du 13 avril au 9 mai. L’an dernier, les équipes des parcs ont mis sur pied le projet d’Observatoire photographique du paysage. Une trentaine de personnes s'est engagée à choisir un lieu et à le photographier plusieurs fois par an, pour rendre compte de son évolution.
Constituer des archives
Parmi les participants à ce projet, des photographes amateurs, dont Yann Béguelin. Il a choisi la carrière des Breuleux, qu’il photographie donc régulièrement. Pour les équipes des parcs du Doubs et du Chasseral, il s’agit de créer des archives, afin de garder des images du paysage de l’Arc jurassien, tel qu’il évolue de la main de l’homme, mais aussi à travers les saisons. Plusieurs formations ont été organisées par les deux parcs, afin de sensibiliser les participants à l’observation, mais aussi pour leur apprendre la photographie de paysage.
Des photographes de 10 ans
Cette formation est par ailleurs également dispensée à des classes, intéressées par le projet de l’Observatoire photographique du paysage. Au Noirmont, les élèves de Sylvia Meyrat, enseignante à l’école primaire, ont participé à l’aventure : « Nous avons reçu une image ancienne, un paysage du Noirmont : il représentait un champ, avec une vieille ferme en fond. Les élèves ont dû retrouver cet endroit, voir comment il a évolué », explique Sylvia Meyrat. Au final, peu de changements : quelques arbres et bâtiments supplémentaires, mais de manière globale, le lieu est resté semblable à ce qu’il était à l’époque. Les élèves, appareil photo en main, ont donc dû recréer l’image, en photographiant le paysage dans sa configuration actuelle. Pas toujours simple, pour des enfants de 10 ans : « Grâce à un formateur, ils ont pu apprendre à cadrer correctement, par exemple », ajoute Sylvia Meyrat.
Réfléchir à l’environnement dans lequel on vit
Si le défi photographique est de taille, il s’agit surtout de faire réfléchir les jeunes à l’environnement qui les entoure et à son évolution: « Ils peuvent voir leur village différemment, les lieux sont analysés. Et nous avons ensuite pu discuter du futur : je leur ai demandé comment ils imaginaient le Noirmont dans plusieurs années… ils ont été unanimes : il n’y aura jamais d’autoroute dans le village ! », s'amuse Sylvia Meyrat.
L’enseignante a choisi quelques photos prises par ses élèves, pour l’exposition prévue au CIP à Tramelan du 13 avril au 9 mai. A cette occasion, plusieurs clichés réalisés par les participants au projet seront révélés pour la première fois au public. Un vernissage est prévu vendredi 13 avril. /cto
