L’EuroAirport s’attaque au bruit. Les dirigeants de l’aéroport de Bâle-Mulhouse ont présenté ce lundi des mesures pour limiter les nuisances sonores, surtout durant la nuit. Ils veulent ainsi répondre aux préoccupations des riverains, sans mettre en danger l’économie du site. Les mesures prises s’inscrivent dans le cadre de la stratégie « EuroAirport 2030 », fondée sur le principe du développement durable.
Le trafic aérien entre 23h et minuit au sud de l’EuroAirport a doublé depuis 2014. Les dirigeants veulent donc mettre en place des actions de maîtrise du bruit. Dans sa stratégie à court terme, l’aéroport binational entend réduire de moitié, d’ici fin 2019, les décollages en direction de Bâle dans la dernière heure d’exploitation. Et puis, comme une grande partie des atterrissages après 23h est imputable à des retards de vols passagers, l’EuroAirport a lancé une offensive pour la ponctualité. Il mise à l’avenir, par exemple, sur des incitations financières sous forme de bonus de ponctualité avant 23h, ou pour favoriser l’utilisation d’avions à faibles émissions sonores.
A long terme, l’aéroport de Bâle-Mulhouse souhaite introduire une « courbe de bruit limite ». L’Aviation civile suisse et française examinent actuellement les méthodes pour y parvenir.
L’EuroAirport a encore fait le point sur son développement. Il doit adapter les capacités de son terminal passagers. Différents scénarii d’aménagements seront étudiés pour la période 2025-2030. Jusqu’en 2021, l’accent sera mis sur le maintien des capacités, avec quelques rénovations et améliorations. L’aéroport s’attend à un trafic passager entre 11 et 13 millions de personnes d’ici 2030. /rch + comm