Cannes replie le tapis rouge

Le grand rendez-vous du cinéma s'est achevé samedi soir avec le sacre du Japonais Hirokazu Kore-eda pour « Une affaire de famille ». Pour la première fois, le jury a attribué une palme d'or spéciale, qui revient à Jean-Luc Godard

Une sélection en noir et blanc. L'affiche de cette 71e édition a été inégale aux yeux de certains critiques. La compétition a permis de mettre en lumière des œuvres hautes en couleur, comme « Une affaire de famille », un mélodrame d'Hirokazu Kore-eda, mais aussi de retentissants ratages, comme «Les filles du soleil » d'Eva Hudson. Un film pétri de bonnes intentions mais qui étouffe son public à force de morale simpliste.

La surprise de ce palmarès, c'est la palme d'or spéciale – une première – accordée à l'énorme Jean-Luc Godard. Cette reconnaissance intervient moins pour son « Livre d'image » présenté en compétition que pour son apport au cinéma depuis un demi-siècle. Et ce, alors que Godard a une fois de plus pris à rebrousse poile l'évènement cannois, puisque c'est par téléphone portable interposé qu'il a présenté son film aux journalistes.

Retour sur le palmarès de cette 71e édition avec Vincent Jacquat:

Autre aiguillon qui a mis le monde du cinéma mal à l'aise : l'actrice Asia Argento est venue rappeler au public son viol par Harvey Weinstein en 1997. Face à l'audience, elle a conclu par un glaçant : « Vous savez qui vous êtes. Plus important encore, nous nous savons qui vous êtes. ».

L'aboutissement d'un vieux serpent de mer cinématographique

C'est devenu une légende du cinéma. « L’homme qui tua Don Quichotte » a été projeté en clôture du festival samedi soir. Pour son réalisateur, Terry Gilliam, c'est la fin d'un long combat contre des moulins à vent. Notre chronique: 

 


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