Le canton de Berne confirme que l’ancien Foyer de Prêles sera réaffecté en centre de retour cantonal pour requérants d’asile en attente de renvoi. Il offrira 350 à 450 places dès le 1er mars 2019
L’ancien Foyer d’éducation de Prêles pourra accueillir des requérants d’asile en attente de renvoi dès le 1er mars 2019. Le canton de Berne a confirmé jeudi la réaffectation du site qui disposera de 350 à 450 places au maximum. Elles permettront d’héberger des personnes obligées de quitter la Suisse et qui ne bénéficient plus que de l’aide d’urgence. Alexander Maurer, chef du Service des migrations du canton de Berne, précise que le centre accueillera aussi bien des femmes que des hommes ou des familles avec des enfants. Selon lui, la moyenne d'utilisation devrait plutôt se situer autour de 200 places. La structure sera gérée par l’Office de la population et des migrations et les postes de travail nécessaires seront installés sur place.
Alexander Maurer présente le profil des gens concernés et le fonctionnement du centre:
Population informée après les vacances d'été
Une nouvelle réunion d’information s’est tenue cette semaine « avec les autorités des communes concernées et de la région ». Les habitants seront informés en détail du fonctionnement de l’établissement après les vacances d’été. Si nécessaire, une seconde séance sera organisée avant l’ouverture du centre. Le canton affirme que tout sera mis en œuvre « pour que l’exploitation du centre de retour gêne le moins possible les communes avoisinantes et la région ».
Une décision réfléchie
La Direction de la police et des affaires militaires indique avoir étudié plusieurs pistes « pour donner une affectation durable et économiquement judicieuse » aux bâtiments de l’ancien foyer, qui appartiennent au canton de Berne. Elle précise que l’exécution des peines et mesures aurait nécessité des investissements considérables, et qu'il n’y a pas besoin de place en foyer.
A la suite de ces constats, le canton a dans un premier temps prévu un centre d’hébergement collectif de 100 places dans des immeubles du domaine agricole de La Praye, sur le territoire de Nods. Ce projet a été présenté en septembre dernier à la population. Il n’a cependant jamais été mis sur pied en raison de la forte baisse du nombre de demandes d’asiles.
La nouvelle affectation a été décidée en janvier dernier « pour faire face aux besoin à venir ». Elle rend caduc le projet prévu initialement à La Praye.
Contestation populaire
Avant même cette confirmation, des citoyens ont déjà fait savoir qu'ils s'opposaient à ce projet. Ils ont lancé la semaine dernière une pétition pour demander au canton de Berne de renoncer à un centre jugé disproportionné pour la région.
En ce qui concerne le maire de Nods, Willy Sunier, il estime qu'il n'y a pas de quoi s'alarmer:
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