Une table ronde pour parler de la place des femmes dans l’histoire

Le Musée de l’Hôtel-Dieu de Porrentruy a accueilli samedi matin plusieurs intervenants pour ...
Une table ronde pour parler de la place des femmes dans l’histoire

Le Musée de l’Hôtel-Dieu de Porrentruy a accueilli samedi matin plusieurs intervenants pour évoquer la faible présence des femmes dans les documents historiques

Renée Tanner (à droite sur la photo) a été la première femme à accéder au Conseil municipal de St-Imier lors des élections de 1970, alors que les femmes avaient pour la première fois le droit de vote et d'éligibilité au niveau communal (photo : DIJU). Renée Tanner (à droite sur la photo) a été la première femme à accéder au Conseil municipal de St-Imier lors des élections de 1970, alors que les femmes avaient pour la première fois le droit de vote et d'éligibilité au niveau communal (photo : DIJU).

Une table ronde pour réparer une injustice historique. Une discussion consacrée à la place des femmes dans l’histoire de la région était organisée samedi matin au Musée de l’Hôtel-Dieu de Porrentruy, dans le cadre de l’exposition multisite et interjurassienne sur la Société jurassienne d’Emulation. Plusieurs intervenants ont notamment parlé des difficultés que rencontrent les historiens pour trouver des sources qui documentent l’action et l’histoire des femmes. A titre d’exemple, le Dictionnaire historique de la Suisse ne compte que 4% de textes biographiques sur des personnalités féminines.

 

Parler des individus mais aussi des collectivités

La rédactrice bilingue du DIJU, le Dictionnaire du Jura en ligne, Kiki Lutz a évoqué le travail important qu’il faut abattre pour trouver des informations sur les femmes. « Les vies des hommes sont beaucoup plus documentées dans les sources ou les documents officiels. Et ce sont surtout ces documents-là qui ont été conservés dans les siècles passés », souligne Kiki Lutz. Cette dernière relève que la table ronde a également mis en avant la nécessité d’établir des notices thématiques dans les dictionnaires. « Il ne faut pas que souligner l’histoire des individus. C’est aussi important de parler des collectivités, des groupes ou des métiers, comme les femmes au foyer, les enseignantes ou les sages-femmes », indique la rédactrice bilingue du Dictionnaire du Jura en ligne. Des histoires qui ont beaucoup contribué à la société mais qui restent bien souvent dans l’ombre des grands noms de l’histoire.

 

Une problématique encore d’actualité

Kiki Lutz se réjouit qu’aujourd’hui les femmes soient mieux intégrées à l’histoire. Les informations concernant les personnalités de l’histoire contemporaine sont davantage accessibles, selon la rédactrice bilingue du DIJU. Le monde actuel compte toutefois encore beaucoup de différences entre les deux sexes. Il est donc primordial que « le Dictionnaire du Jura en ligne fasse particulièrement attention à ne pas avoir un nombre de notices sur les hommes plus important que sur les femmes », conclut Kiki Lutz. /alr

 

Kiki Lutz, rédactrice du DIJU, était invitée du Journal de 12h15 : 


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