Le canton de Berne ne sera pas plus attractif pour les entreprises. Avec le rejet hier de la baisse des impôts sur le bénéfice des personnes morales, il se retrouvera même relégué à la dernière place en comparaison intercantonale. Ce désaveu du projet du Conseil-exécutif sonne comme un message clair des communes qui s’y étaient opposées, Bienne en tête. La ville aurait perdu 6,2 millions de francs de rentrées fiscales par an dès 2020. La directrice des Finances biennoises, Silvia Steidle, s’était fortement engagée contre cette réforme :
Dans le Jura bernois, St-Imier s’était aussi mouillé dans la campagne. Pas pour s’opposer à la réforme de la fiscalité en tant que telle, mais pour dénoncer le manque de dialogue et de compensations proposées aux communes. Après ce refus, faut-il craindre de voir moins d’entreprises s’installer dans la région ? Pour le maire imérien Patrick Tanner, la fiscalité n’est pas le seul facteur à prendre en compte :
Les partisans du projet redoutaient qu’un refus ne se traduise à moyen terme par le départ d’entreprises et la disparition de place de travail. Un avis que ne partage pas Roland Matti. Le maire de La Neuveville s’opposait au projet en tant que président de la Conférence des maires du Jura bernois.
Roland Matti précise par ailleurs que pour lui, l’attractivité du canton passe davantage par de bonnes infrastructures de transport que par la fiscalité. /ast