Les députés ont notamment refusé mardi de corriger les décisions d'économies prévues en matière d'aide sociale
La majorité bourgeoise n'a pas voulu augmenter le financement de l'aide sociale. (Photo: archive)
Le Grand Conseil bernois est resté strict mardi sur les mesures d'austérité lors de l'examen du budget 2019. Les députés ont refusé de corriger des décisions d'économies prévues en matière d'aide sociale et de Spitex (soins à domicile). Le Parti évangélique voulait augmenter le financement de l'aide sociale de 25 millions de francs. L'objectif était de renforcer les efforts de réintégration sur le marché du travail et de laisser les prestations sociales au niveau recommandé par la Conférence suisse des institutions d'action sociale (CSIAS).
La majorité bourgeoise du législatif n'a rien voulu savoir. Une correction n'a aucun sens avant que le souverain ait tranché sur la proposition populaire demandant une aide sociale efficace, estime-t-elle. Le souhait des milieux de gauche et des églises était d'obliger le canton à ne pas se soustraire aux lignes directrices de la CSIAS.
Un transfert de coûts ?
De son côté, le PS voulait annuler l'augmentation de la participation des patients à Spitex. Cela aurait coûté 13 millions de francs au canton, ce que le Grand Conseil a refusé. Le PS a argumenté en vain que la prétendue mesure d'austérité n'était en réalité qu'un transfert de coûts. Les Verts n'ont pas été entendus non plus sur leur demande de 20 millions de francs supplémentaires pour la réduction des primes d'assurance maladie.
Le législatif est également resté dur envers les enseignants. Il a refusé de réaffecter 0,3% de la masse salariale aux arriérés structurels l'année prochaine. Cela a toujours été le cas ces dernières années.
Le budget 2019 table sur un excédent de revenus de 78,2 millions de francs. Il a été accepté en fin de matinée par 98 voix contre 44 et 6 abstentions. /ats-gtr-anl
