« Quand on nous demande de citer des réalisateurs, c’est facile. Mais citer des réalisatrices, c'est plus compliqué. Il y en a, mais elles sont moins nombreuses et souvent, on ne les connaît pas bien. C’est pour ça que j’ai voulu ce festival : pour que les femmes soient plus visibles ». Kétia Queen est étudiante, actuellement en stage à l’Espace Noir à Saint-Imier. La jeune femme a organisé le festival de court-métrage au féminin, qui se tient à l’Espace Noir samedi. Au programme : sept petits films, entièrement réalisés par des femmes, et une soirée dansante.
L’événement se veut porteur d’un message : les femmes aussi ont leur place dans le monde cinématographique. « C’est important de les mettre en avant, d’écouter leur point de vue. C’est indéniable que leur genre joue un rôle dans la manière dont elle communique leurs idées », déclare Kétia Queen. Des idées, justement : parmi les œuvres présentées samedi, des films expérimentaux, des films d’animations et de fictions, sur des thèmes multiples. On parle d’affirmation de soi, de nature ou encore de prostitution.
Les courts-métrages sont le travail d’étudiantes, que Kétia Queen a sélectionnés pour leur qualité : « Ce n’est pas parce qu’on est jeune et qu’on n’a pas encore de diplôme qu’il faut rester dans l’ombre. Au contraire, je voulais qu’on se serre les coudes, entre femmes et entre étudiantes, et montrer des travaux qui m’ont touchée ».
Le festival de court-métrage se terminera en musique, avec la présence de deux femmes DJ. /cto