Une idée lumineuse : le ver luisant a été élu animal de l’année par Pro Natura, l'organisation suisse de protection de la nature. Ce petit insecte est plutôt courant en Suisse, mais comme beaucoup il est en danger. En cause, les pesticides qui le déciment, mais aussi la pollution lumineuse qui l’empêche de se reproduire.
Le nom exact de l'insecte mis à l'honneur cette année est le grand lampyre. C’est la plus commune des quatre espèces de vers luisants présentes en Suisse. Un nom qui est d’ailleurs trompeur, puisqu’il s’agit en fait de scarabées.
Chez le grand lampyre, ce sont les femelles qui brillent la nuit : leur corps émet une lumière, qui sert à attirer les mâles en vue d’un accouplement.
Ces petits insectes sont courants en Suisse, mais leur équilibre est de plus en plus perturbé. Ils ont besoin de trois choses pour vivre : des limaces et escargots dont se nourrissent les larves, un paysage diversifié et sans pesticides, et enfin de l’obscurité !
Pesticides et pollution lumineuse
On le sait, la présence de substances chimiques comme les pesticides dans l’environnement fait des dégâts parmi les insectes. Mais dans le cas du ver luisant, la pollution lumineuse est plus grave : les nuits sont de moins en moins sombres, à cause des éclairages publics et des enseignes lumineuses par exemple. Cela perturbe le petit insecte : les mâles ne retrouvent plus leurs partenaires et la reproduction est compromise.
D’autres espèces nocturnes, comme les chauves-souris et les papillons de nuit sont également affectées par le phénomène.
Actions et prévention
Pro Natura veut rendre les Suisses attentifs aux problématique qui touchent les insectes. C’est pourquoi elle a choisi de mettre à l’honneur le ver luisant en 2019.
L’organisation travaille à la protection des vers luisants et des autres espèces. Elle a notamment créé 700 réserves naturelles dans toute la Suisse. Pro Natura lutte également pour que l’agriculture soit plus écologique et offre des paysages diversifiés. /comm-nbe