Des pressions de 900 bars, le tout à proximité d’une zone de faille sismiquement instable : Géo-Energie Suisse a présenté vendredi les conclusions de son étude sur le séisme survenu en Corée du Sud. Le promoteur du projet de Haute-Sorne, qui a aussi apporté un appui technique à celui de Pohang, admet que les pressions extrêmes utilisées lors d’injections seraient vraisemblablement « l’une des causes principales » du tremblement de magnitude 5,4 enregistré en 2017. Pour Géo-Energie Suisse, un scénario identique dans le Jura « est pratiquement exclu », en raison d’un contexte sismique différent et de normes de sécurité plus strictes. Le promoteur estime que si les mêmes exigences avaient été appliquées au projet géothermique de Pohang, les travaux auraient immédiatement dû être arrêtés, et ce dès le début des injections à haute pression.
Olivier Zingg, chef de projet Suisse romande de Géo-Energie Suisse:
La réaction de Jack Aubry, président de l’Association Citoyens responsables :
Le volet politique se poursuit
Ce rapport risque évidemment de relancer le débat acharné autour de la géothermie profonde. En décembre, le Parlement avait voté une motion qui demandait l’arrêt définitif du projet de Haute-Sorne. Mais le Gouvernement jurassien attend encore les conclusions d’une enquête demandée par son homologue sud-coréen pour se prononcer. Pour David Eray, ministre de l’environnement, « il serait étrange que le Gouvernement jurassien prenne des décisions basées sur le seul rapport du promoteur ». Les conclusions des investigations coréennes sont attendus pour mars. Les différents résultats seront ensuite évalués par des experts indépendants mandatés par le Gouvernement jurassien. /vja