L’association qui propose de séparer Moutier en deux communes, l’une bernoise et l’autre jurassienne, tire un premier bilan trois semaines après le lancement de son projet
Plus d’une centaine de soutiens pour Réconciliation. L’association qui propose de séparer Moutier en deux communes distinctes, l’une bernoise et l’autre jurassienne, nous a présenté jeudi soir un état de la situation trois semaines après le lancement de son idée pour tenter de réconcilier la population prévôtoise.
Des soutiens oraux « par peur de représailles »
Ce sont donc plus d’une centaine de personnes qui soutiennent Réconciliation sur sa plateforme Internet. Arnaud Forster, le président de l’association, ne précise toutefois pas dans sa réponse combien de soutiens émanent de Prévôtois. Il indique en revanche que ce nombre n’est pas totalement représentatif et évoque une quantité « relativement importante de soutiens oraux », sans donner d’ordre de grandeur. Il ajoute que bon nombre de personnes attendent le verdict du tribunal administratif bernois concernant le vote institutionnel du 18 juin 2017 avant de finaliser leur soutien. Arnaud Forster relève par ailleurs « les craintes d’une partie de la population ». Il déclare que Réconciliation a reçu plusieurs témoignages oraux de personnes qui « ne souhaitent laisser aucune trace quant à un éventuel soutien, de peur de représailles ».
De la nécessité de prendre son temps
En ce qui concerne la suite des travaux, l’association ne veut pas se précipiter. Son président déclare que, « faute d’arguments, certains ont tenté de discréditer le projet par la divulgation de fausses informations ». Réconciliation veut donc attendre que la situation se calme afin que « la population puisse analyser à tête reposée la proposition de séparer la commune en deux ». L’association a aussi « besoin de temps pour affiner une éventuelle procédure qui aurait pour but un vote populaire ».
Une séance d’information publique ?
La prochaine étape pourrait prendre la forme d’une séance de présentation publique à laquelle la population serait conviée. Le but serait de « répondre aux questions et d’éventuellement tordre le cou à de fausses rumeurs ». Cette démarche reste à confirmer selon l’évolution de la situation.
Une récolte encore loin de l'objectif
Rappelons encore que lors de la présentation de son projet le 25 janvier, Réconciliation indiquait ne vouloir continuer ses travaux qu’en cas de réel soutien populaire des citoyens prévôtois, et ne pas vouloir se contenter des 400 signatures nécessaires pour lancer une initiative communale. /ast