Le comité « Pour une aide sociale efficace » a présenté jeudi à Berne ses arguments en faveur du projet populaire de modification de la loi sur l’aide sociale
On votera le 19 mai sur une modification de la loi sur l’aide sociale dans le canton de Berne. Deux projets sont en compétition. Il y a d’un côté celui du Grand Conseil qui entend réaliser des économies en voyant à la baisse le forfait pour l’entretien. À l’autre bord, le projet populaire veut quant à lui garantir les prestations et même les renforcer pour les plus de 55 ans qui perdent leur travail. Les partisans de cette dernière variante se sont réunis jeudi matin à Berne afin de présenter leurs arguments. Ils ont insisté sur la nécessité « d’accompagner au lieu de stigmatiser ».
Mieux payé à l’aide sociale
Le comité « Pour une aide sociale efficace » a notamment attaqué un des arguments vedettes utilisé par l’autre camp : celui qui dit que certains bénéficiaires de l’aide sociale gagneraient plus que des travailleurs. « Cela ne correspond pas à la réalité », a réagi la coalition de centre gauche. Elle a tenu à préciser que ce genre de situation est extrêmement rare. Quand le cas se présente, alors ce n’est pas que l’aide sociale est trop élevée, mais bien que les salaires sont trop bas. « Il faut lutter contre la pauvreté et non contre les pauvres », a assené le comité.
Protéger les plus de 55 ans
Il entend notamment réaliser son programme en protégeant mieux les personnes de plus de 55 ans qui perdent leur travail. Sous certaines conditions, elles percevront l’aide sociale, mais selon les modes de calcul prévus pour les prestations complémentaires. En clair, plus d’argent à disposition, et « le respect de leur dignité » après de nombreuses années de travail.
Des économies tout de même
Au final, la coalition en faveur du projet populaire indique que sa mouture permettra également de diminuer les coûts de l’aide sociale, elle doit même alléger davantage le budget de l’Etat que les coupes prévues par le Grand Conseil. Mais ces économies seront réalisées grâce à la réinsertion et des formations de perfectionnement ciblées, obligatoires au besoin.
C’est donc la population qui aura le dernier mot sur la modification de l’aide sociale. Elle devra se prononcer pour le projet populaire ou pour celui du Grand Conseil le 19 mai. /jrg