Un nom, une couleur de peau : autant de caractéristiques qui témoignent de nos racines. Des signes qui peuvent se révéler discriminants lors d’une recherche d’emploi. Des chercheurs du Forum suisse pour l’étude des migrations et de la population de l’Université de Neuchâtel montrent que les chances d’accéder à un travail dépendent largement du pays d’origine des parents du candidat. Ces personnes ont beau avoir la nationalité suisse, y avoir grandi et été scolarisées, elles sont sensiblement moins conviées aux entretiens d’embauche. « Certains candidats doivent envoyer 30 à 40 % de dossiers en plus qu’une personne avec un nom suisse », relève Robin Stünzi, l’un des auteurs de l’étude.
Les personnes les plus discriminées sont d’origine kosovare :
D’autres études menées en collaboration avec les Universités de Genève et Lausanne montrent qu’une discrimination semblable s’applique lors de la recherche d’un logement. Les candidats avec un nom kosovar ou turc ont été nettement moins conviés aux visites d’appartement. Pour pallier la situation dans le monde du travail, les chercheurs évoquent la possibilité d’introduire des CV anonymes ou mettre plus d’informations sur les étapes de la scolarité du candidat. /ara