Le législatif biennois s’est penché mercredi sur la révision du Règlement de la Ville, l’un des projets phares de la législature en cours. Le débat se poursuivra jeudi en première lecture article par article. Au total, plus de 150 propositions d’amendement ont été élaborées par tous les groupes parlementaires. Avant le débat, plusieurs élus, à l’instar du PDC Mohamed Hamdaoui, ont invité l’hémicycle à prendre des positions durables et non partisanes en ayant en tête les prochaines générations.
Le préambule remis en cause
Le PLR alémanique et l’UDC ont notamment souhaité biffer le préambule qui doit fixer le cadre dans lequel le règlement doit être interprété. Pour rappel, le texte retenu avait été choisi dans le cadre d’un concours par un jury d’expert l’été dernier. Mal traduit pour les uns, trop à gauche pour les élus de droite, le texte lauréat écrit par Vera Urweider a été contesté et en particulier l’extrait suivant : « Bienne ne doit pas. Bienne ose, peut et s’oblige ». Le Conseil de ville a décidé de la maintenir, mais la traduction de la version française sera améliorée. L’auteure du texte, Vera Urweider :
Le préambule est à découvrir ci-dessous en intégralité. /anl
Ensemble, nous partageons une vie entre français et allemand, entre Jura et lac, entre ordre et décontraction, entre culture et sport, entre formation et rupture.
Ensemble, nous partageons une vie dans une ville multiculturelle, une ville solidaire, une ville tolérante, une ville visionnaire, une ville ouverte et une ville verdoyante.
Une ville qui, à sa façon, par sa taille et son plurilinguisme, se sait responsable;
Une ville qui n’a pas à être capitale et donc jouit d’une liberté folle;
Pour être créative, vaillante, remuante, pour tester, dégager des perspectives et oser échouer;
Pour se tenir debout, faire bloc, parfois collectivement dire non – en vue d’un avenir respectueux.
Bienne ne doit pas.
Bienne ose, peut et s’oblige.
Raisons pour lesquelles, nous, Biennois et Biennoises, nous nous donnons le Règlement de la Ville suivant: