Instagram, miroir de la société ou miroir aux alouettes ? Né en 2010, le réseau social réunit aujourd’hui plus d’un milliard d’utilisateurs à travers le monde. Les photos qu’il héberge présentent un monde presque toujours propre et net, sans accroc. Une image d’Épinal qui a éveillé la curiosité de Théo Iliani. L’étudiant à l’Université de Neuchâtel a consacré son mémoire de Master en sociologie au réseau social. Il s’est notamment intéressé aux règles non-écrites qui régissent Instagram.
On va essayer de limiter au maximum de mettre en avant ses richesses.
Comme tout réseau social, Instagram met en relation des personnes qui ne se connaissent pas nécessairement. Toutefois, l’étude de Théo Iliani démontre que connaître son interlocuteur change le regard qu’on porte sur les photographies partagées.
Le mémoire de Théo Iliani relativise l’importance des Likes aux yeux des utilisateurs, de même que le besoin de se comparer à la vie apparemment parfaite des autres utilisateurs. « Quand les personnes que j’ai interviewées dans le cadre de mon étude se retrouvent face à des utilisateurs qui idéalisent trop leur vie, elles prennent de la distance avec les réseaux sociaux plutôt que de vouloir montrer que leur vie est aussi géniale, » précise l’auteur de Se montrer sans s’afficher : Normes et effets de la présentation de soi sur Intagram. /mwi