L’éventualité d’une deuxième vague de Covid-19 a occupé les débats mercredi soir, lors de la session d’automne du Grand Conseil bernois. Les députés ont débattu de plusieurs textes en anticipation.
Des tests systématiques
Une motion demandait que la population soit dépistée de façon systématique en cas de nouvelle vague. Selon l’auteure du texte, le fait de devoir payer soi-même un test a dissuadé de nombreuses personnes. Un constat partagé par la direction de la santé. Mais aujourd’hui, si le nombre de test est plus conséquent qu’au début de la pandémie, le stock ne suffirait pas à une campagne systématique, a-t-elle répondu. Les élus se sont mis d’accord pour traiter la motion sous forme de postulat. Outre les dépistages, le texte demande aussi l’application de mesures déjà partiellement en vigueur aujourd’hui, comme l’isolation des personnes infectées. Tous les points ont été acceptés à une large majorité.
Masques en réserve
Un autre texte demandait de garantir suffisamment de masques pour le personnel médical, et d’en imposer le port dans les transports publics en cas de nouvelle vague. La direction de la santé a déjà pris des mesures envers les professionnels de la santé, qui prévoient des réserves de matériel pour quatre mois. Et au vu de l’obligation fédérale de se masquer dans les transports en commun, le Grand Conseil a accepté de classer directement la motion à l’unanimité.
Dépistage hors franchise
Une troisième motion déposée par la membre de la députation francophone Maurane Riesen demande que les tests pour le Covid-19 ne soient pas soumis à la franchise des assurances. Le texte vise aussi à garantir un accès au dépistage anonyme et gratuit pour les sans-papiers. Là aussi, le Conseil Exécutif proposait l’adoption et le classement, vu que la Confédération prend déjà en charge le prix des tests. Le gouvernement bernois a en outre précisé que la Croix-Rouge suisse s’occupe des tests pour les sans-papiers qui vivent dans le canton de Berne. Mais Maurane Riesen et sa co-motionnaire ont exhorté leurs collègues à refuser le classement, « car la pandémie n’est pas terminée ». Mais la majorité a eu raison de son texte, qui a donc été directement classé. /cbe