Le Grand Conseil bernois s'est trouvé partagé sur la manière de mieux protéger l’eau bernoise. Jeudi, la majorité du législatif a estimé que les derniers tours de vis suffisaient, notamment avec l’interdiction du Chlorothalonil. La création d’un fond destiné à mesurer par captage la présence de pesticides dans les eaux souterraines a été refusé par 104 voix contre 38. Pas même les Verts ont soutenu leurs cousins dans ce dossier. Un positionnement qui peut surprendre vu la thématique. Pour la députée verte de Tramelan Moussia de Wateville, l’angle d’attaque était le mauvais :
« Mieux vaut intervenir en amont »
Un autre point a par contre passé la rampe du Grand Conseil. Adopté comme postulat, le gouvernement devra réfléchir à supprimer les payements directs aux agriculteurs utilisant des pesticides chimiques de synthèse sur des zones de captage d’eau. Les Verts ont également préféré l'option du postulat à celle de la motion. Au final, sous cette forme, ce point a été accepté par 88 voix contre 54. La députée verte de Tramelan Moussia de Wateville estime notamment que le texte attaque les mauvaises personnes :
« Il faut laisser le temps aux agriculteurs »
Quant au dernier point de la motion qui demandait d’interdire automatiquement les pesticides prohibés par l’Union européenne, il a été adopté mais ensuite classé. /jrg