Pas de consensus autour du trafic en ville de Bienne

Les élus biennois du Conseil de ville se sont écharpés entre gauche et droite sur plusieurs ...
Pas de consensus autour du trafic en ville de Bienne

Les élus biennois du Conseil de ville se sont écharpés entre gauche et droite sur plusieurs points en lien à la mobilité durant leurs deux jours de session. D'autres décisions ont été prises concernant le financement des partis, la 5G ou encore la Coupole

La mobilité de demain et en particulier la place du trafic motorisé à Bienne est perçue très différemment d'un côté ou de l'autre du Conseil de ville. La mobilité de demain et en particulier la place du trafic motorisé à Bienne est perçue très différemment d'un côté ou de l'autre du Conseil de ville.

La mobilité en ville de Bienne a fait bouger les élus du Conseil de ville durant leurs deux jours de session mercredi et jeudi. Ils se sont écharpés sur plusieurs interventions autour de suppression de zones de parking, de limitations à 30 km/h, ou encore de changements de régime de circulation à différents endroits de la ville. Au-delà des objets particuliers, toujours deux positions bien distinctes : la gauche qui se positionne en faveur d'un espace public délesté du trafic motorisé et la droite -en particulier l'UDC - qui entend jouer la protectrice des automobilistes. Pourquoi ces deux visions si différentes ? L'UDC Luca Francescutto commence par expliquer la position de son parti :

À l'opposé, la gauche et notamment les jeunes socialistes se positionnent de manière diamétralement opposée. Levin Koller explique sa vision de la mobilité en ville :

Chaud pour la Plage

À côté du trafic, il aussi été question de service public. L'atmosphère du Palais des Congrès s'est réchauffée jeudi soir l'espace de l'intervention du PS Pierre Ogi au sujet de la Plage publique de Bienne. Dans une interpellation, le conseiller de ville a dénoncé la location de la Plage par les autorités à des entreprises privées : un mouvement de privatisation qui serait réalisé sur le dos de la population comme il l'explique :

Le maire de Bienne Erich Fehr a estimé de son côté que chacun peu y trouver son compte. Un nouvel équilibre est par ailleurs sur le point d'être présenté et devrait permettre de clarifier la situation :

Pierre Ogi a également souligné durant son intervention les mauvaises conditions proposées aux utilisateurs de la Plage. Selon lui, le nombre de toilettes pour les femmes est notamment insuffisant et les moyens manquent afin de garantir une hygiène suffisante au sein des cabinets.


Eisplanade toujours soutenue

Le Conseil de ville a également discuté du dossier Eisplanade. Un postulat du PSR et du PS demandait à la Ville de bien vouloir réitérer son soutien financier à la manifestation en vue d'une édition 2020/21. Le socialiste Maurice Rebetez a expliqué que la prochaine édition aura d'autant plus besoin d'une aide, qu'elle devra être organisée en tenant compte du Covid-19. Le texte n'a pas été combattu. Comme le proposait le Conseil municipal, le postulat a été accepté et considéré comme réalisé.


Il faudra présenter la bourse

Les partis biennois montreront patte blanche. La motion portée par Les Verts intitulée «Transparence sur le financement des campagnes de partis, d’élections et de votations » a été acceptée à une grande majorité par le législatif. Le Conseil municipal recommandait l'adoption et a indiqué que la modification pourra se faire par une révision partielle du règlement des votations et des élections communales.


Le Conseil de ville s'est également penché sur la 5G jeudi soir. Une motion interpartis transformée en postulat a été acceptée mais non classée par 26 voix contre 19. Le texte demande un règlement sur les antennes pour la ville de Bienne. Le Conseil municipal qui proposait l'adoption sous la forme du postulat a indiqué partager les préoccupations des porteurs du texte, mais s'est également dit impuissant à son niveau renvoyant le dossier du pied à son grand frère fédéral.


Pour protéger la Coupole

Enfin, une motion des jeunes socialistes demandant de « garantir le site de la Coupole à long terme avec un règlement idoine » a été avalisée par 27 voix contre 17. Les JS estimaient que la construction d'un hôtel au nord de l'Esplanade pourrait mettre en danger l'existence de l'entité. Les débats se sont prolongés sur ce point. Au final, la majorité n'a pas suivi l'avis du gouvernement qui estimait de son côté qu' « aucun règlement quel qu'il soit ne peut exclure des conflits d’affectation et des réclamations pour cause de bruit en milieu urbain ». Le maire Erich Fehr a expliqué que le seul moyen efficace de protéger la Coupole est de conserver une majorité politique en sa faveur au sein du législatif. /jrg


Actualisé le

 

Actualités suivantes

Articles les plus lus