Une mobilisation pour faire changer les choses. L’association interjurassienne grève des femmes a organisé une manifestation, lundi soir, pour dénoncer la décision de justice de classer l’affaire du drame de Courfaivre. En 2019, une femme avait déposé plainte contre son mari pour agression sexuelle. La procureure en charge de l’enquête avait décidé de renoncer à emprisonner l’homme même si des mesures d'éloignement avaient été prononcées. Une semaine plus tard, la femme avait été tuée par son conjoint. Un peu moins de deux ans plus tard, la justice jurassienne a pris la décision de classer la plainte pour homicide par négligence et omission de prêter secours déposée par la famille. La démarche visait la procureure et un policier qui avaient entendu le mari de la défunte.
Ce choix a provoqué un sentiment de révolte au sein du comité de l’association grève des femmes. Il a donc décidé d’organiser cette manifestation pour dénoncer « cette injustice ». La mobilisation a réuni une septantaine de personnes. L’événement a débuté par des prises de parole et a été suivi de plusieurs minutes de silences. Les manifestants ont ensuite pu déposer des affiches devant la porte du tribunal de Porrentruy.
Cette mobilisation a fait « chaud au cœur » à la famille de la victime. C’est ce qu’a déclaré Géraldine Marquis, l’une des grandes sœurs. Elle espère que cette manifestation « aidera la justice à se réveiller ». Géraldine Marquis précise également que si ce n’est pas le cas, elle sera toujours là pour se battre. /lge
Danielle Siegfried, co-présidente de l’association interjurassienne grève des femmes : « C’est important de se montrer unis »