La fronde se poursuit à Crémines. Après une pétition citoyenne, les maires du Grand Val montent au créneau pour faire obstacle au projet de bar contact et de chambres de prostitution dans le village. Ils annoncent ce vendredi avoir déposé une opposition à la demande de permis de construire. Pour eux, une telle ouverture serait « néfaste » pour Crémines et sa couronne. « Ce genre d’établissement n’a rien à faire dans nos villages », tonne le Conseil intercommunal du Grand Val, organe qui regroupe les maires de neuf communes (Roches, Perrefitte, Eschert, Belprahon, Grandval, Crémines, Corcelles, Seehof et La Scheulte). Ils amènent « uniquement des problèmes », provoquent « une grande insécurité » et « ternissent notre belle région », écrivent les élus.
Ce type d’activité n’est pourtant pas nouveau dans la région. On trouve déjà un cabaret à Crémines ou encore une maison close à Grandval. Mais ici, le problème - tel qu’il est perçu par le conseil intercommunal de Grand Val - n’est pas tout à fait le même. La maire de Perrefitte, Virginie Heyer, estime qu’il est question de « commerce de la femme venu d’ailleurs ».
Virginie Heyer : « Aujourd’hui, il n’y a pas de raison que l’on accepte un troisième établissement sans rien dire »
Nous avons souhaité donner la parole au tenancier du Mustang et du restaurant La Croix blanche à Crémines, Selman Osmani. Voilà maintenant deux ans que celui-ci s’est lancé dans ce projet. Il assure être en conformité avec la loi.
Selman Osmani : « Je tenais à travailler tranquillement »
Les maires ajoutent que leurs communes accueillent « de nombreuses familles » et ne veulent pas que les enfants ressentent de l’insécurité sur le chemin de l’école. Le délai d'opposition au projet de ce bar contact auprès de la préfecture du Jura bernois court jusqu’au 22 octobre. /comm-clo-vcu-ddc