Outre les cours consacrés à la circulation routière, la police cantonale bernoise a présenté jeudi de nouveaux modules de prévention dans les écoles. Une attention toute particulière sera portée au domaine des médias numériques
Pierrick Danz, chef de groupe de la prévention de la criminalité et adjoint chef de la prévention pour la région Jura bernois-Seeland.
La police cantonale bernoise veut encore améliorer son travail de prévention dans les écoles. Depuis de nombreuses années, elle s'active déjà dans la sensibilisation aux dangers liés à la circulation routière. D'autres thématiques sont aussi abordées, mais plus rarement et sur demande. Avec l'évolution de la société, une nouvelle stratégie a été mise en place et présentée jeudi dans une école de la banlieue de Berne. Dans un premier temps, un module spécifique dédié aux médias numériques a été développé, comme l'explique le chef de groupe de la prévention de la criminalité Pierrick Danz. Les cours seront distillés dans toutes les classes de 8e Harmos :
« Il y a une demande des enseignants »
Pornographie, sexting, images violentes ou encore cyberharcèlement : la facilité d'accès à internet et aux différents outils numériques a créé de nouveaux problèmes. A titre d'exemple, l'étude James 2020 sur la jeunesse et les médias a révélé qu'un quart des jeunes a déjà fait des expériences de cyberharcèlement. Ces derniers indiquent avoir déjà été offensés sur internet ou qu’une autre personne leur a réglé leur compte. Le cyberharcèlement concerne déjà le groupe des 12-13 ans. Les jeunes sont encore plus souvent victimes de harcèlement sexuel. Presque la moitié d'entre eux (44 %) a déjà été contactée sur internet par une personne ayant des intentions sexuelles indésirables, selon l'étude. D'où l'importance d'une prévention largement répandue, explique la police. Et pour toucher de manière efficace les enfants, rien de tel que des situations concrètes. C'est ce que les concepteurs des cours ont cherché à créer en mettant en scène Laura, une jeune fille fictive mais dont les événements de vie sont basés sur des faits réels :
« Un fil rouge qui nous suit du début à la fin »
La violence fera aussi l’objet d’interventions dans les classes, d’abord sous forme de projet pilote. Dans le Jura bernois, c'est à St-Imier que les leçons seront testées :
« Nous voulons faire comprendre ce qu’est le courage civique »
L'extension des leçons de prévention se fera donc de manière progressive. Des modules sur les addictions sont aussi prévus, tout comme un renforcement de la sensibilisation sur la circulation routière. Des documents sont aussi mis à disposition du personnel enseignant et de la population. /oza
