Le castor s’improvise bûcheron à Nidau

Le rongeur a laissé des traces de son passage à proximité de la plage des pauvres. Faute d’herbes ...
Le castor s’improvise bûcheron à Nidau

Le rongeur a laissé des traces de son passage à proximité de la plage des pauvres. Faute d’herbes fraîches en hiver, il se tourne vers les écorces des arbres

Des sculptures sur bois qui ne laissent pas indifférent lors d’une promenade dominicale. Des sculptures sur bois qui ne laissent pas indifférent lors d’une promenade dominicale.

Si vous vous êtes promené dernièrement vers la plage des pauvres à Nidau, vous aurez peut-être remarqué que plusieurs arbres ont été les victimes d’un rongeur aux longues dents.

Le castor ne passe pas inaperçu, surtout en cette période et pour cause : c’est surtout en hiver qu’il raffole de l’écorce des arbres. Pour Cécile Auberson, collaboratrice scientifique au Service Conseil Castor au sein de l’Office fédéral de l’environnement, cet animal n’a plus aucun secret. Si la présence de ce dernier se fait particulièrement remarquer en ce moment, c’est surtout dû à son alimentation, qui varie d’une saison à l’autre. « En été, il se nourrit essentiellement de plantes herbacées et de feuilles proches des cours d’eau », explique l’experte. « C’est lorsque cette végétation disparaît qu’il va devoir abattre des arbres pour se nourrir ».

Pour autant, ça n’empêche pas le castor de faire la fine bouche. « Il préfère les espèces au bois tendre comme les peupliers et les saules ». Les saules se sont d’ailleurs adaptés à cette menace en produisant une toxine présente uniquement dans les jeunes pousses, qui répulse le rongeur.

Cécile Auberson : « Le castor, c’est l’ingénieur de l’écosystème »

Pas toujours l'amis des Hommes

S’il vit aujourd’hui plus ou moins en harmonie avec ses voisins les humains, il était autrefois considéré comme un nuisible. « Le dernier castor a été abattu en Suisse au début du 19e siècle », raconte l’experte. « Puis en 1950, un groupe de passionnés s’est mis en tête de réintroduire cet animal dans la nature ».

Cécile Auberson : « C’est un animal qui a failli disparaître »

Difficile à dire pour l’heure si les arbres rongés de la plage des pauvres à Nidau sont le fruit du travail d’un seul individu ou d’une famille. Le Service Conseil Castor procède en ce moment à un recensement de l’espèce dans toute la Suisse, qui mobilise près de 400 bénévoles. /ddc


Actualisé le

 

Actualités suivantes

Articles les plus lus