Sextape au Mucivi

Affaire d’extorsion et de chantage vendredi matin au Tribunal de police de La Chaux-de-Fonds ...
Sextape au Mucivi

Affaire d’extorsion et de chantage vendredi matin au Tribunal de police de La Chaux-de-Fonds. Après avoir eu une relation sexuelle filmée à son insu, un responsable du Musée des civilisations de l’Islam a accusé deux hommes d’avoir tenté de lui soutirer 20'000 francs

L'audience s'est tenue au Tribunal régional des Montagnes et du Val-de-Ruz à La Chaux-de-Fonds. L'audience s'est tenue au Tribunal régional des Montagnes et du Val-de-Ruz à La Chaux-de-Fonds.

 

Affaire peu banale, mais nébuleuse traitée vendredi matin par le Tribunal des Montagnes et du Val-de-Ruz La Chaux-de-Fonds. Deux hommes sont accusés notamment d’extorsion et de chantage. En septembre 2020, une femme se serait présentée au Musée des civilisations de l’Islam sous une fausse identité et aurait fait connaissance avec l’un des responsables, le plaignant dans cette affaire, absent lors de l’audience. Le lendemain, cette inconnue lui aurait proposé une relation sexuelle et aurait filmé la scène à son insu dans une chambre de l’établissement. Deux hommes sont accusés d’avoir tenté de soutirer 20'000 francs au plaignant sous peine de diffuser la vidéo à large échelle s’il refusait de s’exécuter.

 

Les deux prévenus contestent les faits

Le premier prévenu, absent lors de l’audience, parti vraisemblablement en Égypte selon son avocat, aurait organisé la venue de la femme de Clermont-Ferrand à La Chaux-de-Fonds. Cette dernière lui aurait remis la vidéo des ébats. Une vidéo qu’il aurait montrée au plaignant pour protéger celui qu’il considérait « comme son maître à penser ». Pour l’avocat, son client « s’est fait avoir ». Il estime que le plaignant a voulu plutôt acheter le silence de la femme et tenter de sauvegarder son image ensuite en accusant l’homme d’extorsion et de chantage. Dans sa plaidoirie, il relève des déclarations peu convaincantes de la part du plaignant et ne comprend pas pourquoi la police et le Ministère public ont crû ses propos. Il l’a qualifié « d’affreux jojo » qui a changé de position à plusieurs reprises et a souligné l’absence de preuve objective ajoutée à « une crédibilité douteuse ».

Le second prévenu aurait, de son côté, eu plusieurs appels quotidiens avec l’autre accusé dans les jours qui ont suivi les faits. Il a justifié ces conversations par le fait que cette connaissance avait repris son appartement à La Chaux-de-Fonds après son déménagement à Zurich, mais sans changer l’adresse. Et que du coup, il avait besoin des informations qui figuraient dans les courriers envoyés notamment pour percevoir les prestations du chômage. L’homme nie toutes implications et dit ne pas avoir eu de contact avec la femme et ne pas connaitre le plaignant. Pour son avocat, « il n’y a pas de doute, mais une certitude, il n’y a rien dans ce dossier ». Son client a toujours eu les mêmes déclarations et que la seule raison de sa présence au tribunal se base sur les appels téléphoniques avec l’autre prévenu. « Des contacts expliqués et plausibles », a-t-il martelé.

 

Acquittement demandé

Le Ministère public requiert à l’encontre des deux prévenus dix mois de prison avec sursis pendant deux ans ainsi qu’une amende de 1'000 francs. La défense, elle, réclame l’acquittement des deux hommes. Le jugement sera rendu ultérieurement. /réd

 


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