Les Chemins de fer du Jura ont su relever la tête l’an dernier malgré les incertitudes liées au Covid. La compagnie a tenu son assemblée générale mardi. L’occasion de tirer un bilan et d’évoquer l’avenir
Jean-Frédéric Python, directeur des CJ, se montre résolument optimiste pour les mois à venir.
Après une année 2020 compliquée, les Chemins de fer du Jura (CJ) ont pu souffler un peu l’an dernier. Le nombre de voyageurs a augmenté, notamment sur la ligne Glovelier-Saignelégier-La Chaux-de-Fonds qui a bénéficié de la bonne santé du tourisme local, également sur la ligne Tavannes-Tramelan-Le Noirmont en raison du relâchement des mesures Covid et de la réouverture des écoles. La compagnie entend poursuivre sur sa lancée, comme expliqué lors de l’assemblée générale qui s’est tenue mardi à La Chaux-de-Fonds. Les CJ pourraient, par exemple, surfer sur l’explosion des prix du carburant pour attirer une nouvelle clientèle vers les transports publics. Le directeur Jean-Frédéric Python souligne que cette hausse touche aussi le domaine ferroviaire, mais – et c’est l’avantage - elle ne se répercute pas sur le prix des billets :
« Mieux lotis avec le train qu'avec une voiture »
Transport routier : un nouveau défi
L’année 2021 a aussi été marquée par un coup dur pour les CJ : CarPostal n’a pas retenu son offre pour la sous-traitance de lignes de bus. Conséquence : les Chemins de fer du Jura n’exploitent plus qu’une ligne contre trois auparavant. Après s’être séparés de plusieurs chauffeurs et avoir vendu des véhicules, la compagnie a dû trouver de nouvelles recettes pour préserver son Département des transports routiers.
« Nous avons pu valoriser les prestations de notre garage »
En attendant Arc Expres
Enfin, l’assemblée générale a aussi été l’occasion d’évoquer des projets d’avenir. Parmi eux, Arc Express, qui vise à renforcer le réseau ferroviaire entre la Chaux-de-Fonds et Delémont par une ligne directe entre les deux villes, avec un gain de 25 minutes en temps. Une telle ligne serait aussi et surtout susceptible de délester la ligne du Pied du Jura, particulièrement encombrée. Le projet Arc Express n’avait pas été retenu par la Confédération dans un premier temps. Depuis, de nouvelles études ont permis d’établir que le ratio coût-utilité était très intéressant. Il s’agira donc de soumettre à nouveau le projet, et les espoirs sont grands de le voir valider en 2025 pour la mise en service d’un premier tronçon en 2035.
« Un projet qualitatif et compétitif »
A noter encore que l’assemblée générale des CJ s’est tenue en présence de 35 actionnaires. Ils représentaient environ 80% des actions totales. /oza
