La fin de la Question jurassienne s’invite à Mont-Girod

Le traditionnel rassemblement antiséparatiste s’est tenu ce week-end sur les hauteurs de Champoz ...
La fin de la Question jurassienne s’invite à Mont-Girod

Le traditionnel rassemblement antiséparatiste s’est tenu ce week-end sur les hauteurs de Champoz. La partie politique a vu s’affronter plusieurs visions concernant les suites à donner au départ de Moutier dans le Jura

Plusieurs dizaines de personnes étaient réunies ce dimanche à Mont-Girod pour la partie politique de la fête. Plusieurs dizaines de personnes étaient réunies ce dimanche à Mont-Girod pour la partie politique de la fête.

La Question jurassienne peut-elle être considérée comme définitivement close ? Faut-il tourner la page ou continuer de lutter pour défendre le Jura bernois ? Les avis divergent au sein du camp antiséparatiste de la région. Le Groupe Sanglier organisait ce week-end sur les hauteurs de Champoz sa traditionnelle fête de Mont-Girod. La partie politique a notamment vu s’affronter dimanche après-midi plusieurs visions concernant les suites à donner au départ de Moutier pour le canton du Jura.

Ancien membre du Conseil de ville prévôtois, le PLR Patrick Roethlisberger s’est montré particulièrement virulent. Le fait de croire que la Question jurassienne est terminée est une très grave erreur, selon lui. « Le séparatisme est une gangrène si vous ne l’avez pas encore compris. Ces gens-là ne vont pas nous tendre la main. Réveillez-vous ! », a lancé Patrick Roethlisberger lors de son discours, estimant que Belprahon pourrait vivre le même sort que le village de Vellerat. Il a appelé les autorités bernoises à être particulièrement attentives.

Patrick Roethlisberger : « Il faut faire très attention »

Le député du PEV au Grand Conseil, Tom Gerber, a lui estimé qu’il fallait désormais aller de l’avant avec humilité et respect. Il considère que la Question jurassienne est définitivement close. « C’est important de dire que l’affaire institutionnelle est terminée. On ne veut plus discuter. C’est important de tourner la page. Il faut qu’on passe à autre chose », a-t-il expliqué. Tom Gerber entend toutefois rester attentif en tant que député à l’évolution de la situation, notamment au retrait des articles 138 et 139 de la Constitution jurassienne.

Tom Gerber : « L’énergie qui a été gaspillée dans cette histoire, c’est invraisemblable »

S’il a reconnu que la Question jurassienne était résolue sur le plan politique et institutionnel, l’ancien président de Force démocratique, Jean-Pierre Graber, a déclaré qu’il était interdit de baisser la garde face à la « contestation perpétuelle et systématique de nos adversaires ». Les différents intervenants ont toutefois salué les différentes démarches mises en place pour développer le Jura bernois dans la perspective du départ de Moutier. La socialiste Morena Pozner, ancienne conseillère de ville prévôtoise, a estimé qu’il ne fallait pas appréhender les différents défis qui se présentent comme des menaces, mais comme des opportunités.

Organisateur de l’événement, le président du Groupe Sanglier, Loïc Girod, a déclaré que son mouvement se devait de continuer ses activités. Il a d’ailleurs indiqué que des préparatifs étaient en cours pour les 50 ans du vote du 16 mars 1975. /alr


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