La partie n’est pas encore terminée entre le Festival international d’échecs et la Ville de Bienne. Il y a une dizaine de jours, les autorités de la ville avaient annoncé vouloir supprimer dès 2023 la subvention annuelle de 125’ 000 francs accordée à la manifestation. Cette aide financière correspond à un tiers du budget total du festival. Et c’en était trop pour le Conseil municipal. La Ville de Bienne cherche à économiser en privant d'une partie ses fonds l'évènement qu'elle ne juge pas assez populaire. Dans le cadre de son projet d’assainissement des finances « Substance 2030 », les autorités espèrent épargner 25 millions de francs dans tous les domaines.
Une décision que la manifestation ne comprend pas. L’engouement pour le jeu d’échecs s’est poursuivi depuis la pandémie, explique le président du festival, Peter Bohnenblust. Les tournois font vivre les hôtels et restaurants et permettent à la ville d'être connue à travers le monde, poursuit le président. Le comité d’organisation fera son possible pour proposer une édition l’année prochaine, car il est persuadé que l’attraction pour ce jeu est restée importante :
Peter Bohnenblust: « La série Queen's Gambit a aidé »
Peter Bohnenblust et son équipe ont un plan précis en tête. Certes, la perte d’un tiers du budget que comblait jusqu’alors l’aide de la ville n’est pas négligeable, mais le président estime qu’il est possible de trouver l’argent ailleurs. La 55e édition du festival est encore en cours jusqu’à dimanche. Mais dès l’automne, le Festival international d’échecs tentera de négocier avec les autorités pour obtenir quand même une partie de la subvention. Une pétition a déjà été lancée pour motiver l’intérêt de ces tournois d’échecs pour Bienne. D’autres grands et petits sponsors seront aussi recherchés pour compléter cette quête de fonds, analyse Peter Bohnenblust :
« On veut garder ce festival d'échecs de Bienne »
Une des solutions qu’envisage le festival pourrait être de collaborer aussi avec d’autres jeux à Bienne. En effet, des tournois alliés avec le poker sont déjà organisés lors de la présente édition et pourraient donc prendre bien plus de place à l’avenir, si le festival réussit à s’en sortir, estime Peter Bohnenblust. Une idée qui couple donc à la fois l’aspect financier et l’attractivité de la manifestation.
« On cherche davantage à collaborer avec le poker »
Le festival se termine dimanche 24 juillet et pourrait être le dernier si le plan des organisateurs finissait par échouer. Le président espère être fixé d’ici à la fin de l’année. /tch