La centrale hydroélectrique de la Goule produira peu cet été. Située au Noirmont, l’usine est fermée depuis le 15 juillet. La faute à la sécheresse et à une quantité d’eau dans le Doubs trop basse pour ouvrir les vannes et actionner les turbines. Une situation assez compliquée pour la plus grande centrale de production électrique du Jura et du Jura bernois. Le directeur de la société des forces électriques de la Goule, Cédric Zbinden temporise toutefois. Selon lui, la Goule produit le 60% de son total annuel de courant en automne et en hiver. L’arrêt actuel est assez rare, mais permet à la nature d’avoir encore suffisamment d’eau.
La centrale hydroélectrique dessert notamment les Franches-Montagnes, le Vallon de St-Imier et aux Brenets. Même si cet arrêt n’est pas sans conséquences pour la production annuelle. Les 5'500 ménages alimentés ne courent par ailleurs aucun risque. Le réseau électrique reste interconnecté, notamment avec le parc éolien du Mont-Crosin, analyse Crédric Zbinden. En cas de manque, l’usine de la Goule peut donc aller chercher des sources électriques dans cette région.
La production d'électricité baisse de manière générale sur ces dernières années. En 2018 et en 2020, la centrale avait aussi dû fermer. Mais pas de quoi forcément remettre en question l’avenir des centrales hydroélectriques, d’après Cédric Zbinden. Il ajoute que l’eau manque peut-être davantage dans le Jura et le Jura bernois, en contraste avec les Alpes.
Contrairement aux centrales avec barrages, la centrale de la Goule fonctionne au fil de l’eau et dépend uniquement des précipitations. Ainsi, elle ne peut pas stocker l’eau pour produire du courant, conclut le directeur de l’usine. /tch