Des logements non spéculatifs à Bienne

Une alliance de gauche déposera les 17 et 18 août une demande au Conseil de Ville pour favoriser ...
Des logements non spéculatifs à Bienne

Une alliance de gauche déposera les 17 et 18 août une demande au Conseil de Ville pour favoriser des loyers basés sur les coûts effectifs. Le but du projet est notamment d’éviter la gentrification

Le but du projet est de protéger les droits des locataires de la cité seelandaise.   (Photo : archives KEYSTONE / Anthony Anex). Le but du projet est de protéger les droits des locataires de la cité seelandaise. (Photo : archives KEYSTONE / Anthony Anex).

Une alliance de gauche veut diminuer le pouvoir donné aux bailleurs. Plusieurs représentants des partis socialistes et Verts, mais aussi l’union syndicale et d’autres coopératives et associations ont rassemblé leurs forces pour protéger les locataires biennois. Le groupe a repris l’idée de l'ancien maire de Bienne, Guido Müller, qui avait en tête un projet similaire par le passé. Des demandes vont être formulées au Conseil municipal les 17 et 18 août pour bâtir ces prochaines années 1’200 immeubles communaux. La conseillère de ville et co-présidente du PS romand, Marie Moeschler, explique que le but du projet est de constuire des bâtiments d'utilité publique. En mai 2021, le Tribunal fédéral a renforcé le pouvoir des bailleurs dans sa jurisprudence. Le bailleur choisit déjà dans quel quartier il met quel loyer, il n'a donc pas besoin d'être davantage protégé, analyse Marie Moeschler. Pour l’avocate, privilégier des logements à but non lucratif permettrait à la Ville de construire et gérer des immeubles sur son territoire, tout en fixant des loyers en fonction des coûts effectifs. L’idée est de supprimer la spéculation immobilière.

Une des conséquences du pouvoir donné aux bailleurs est la gentrification, soit le fait de rassembler les gens à salaires similaires dans les mêmes quartiers, ajoute Marie Moeschler. En effet, les locataires font face à l’inflation actuelle et leurs salaires n’augmentent pas. Dans le projet, les catégories sociales des gens seraient alors mélangées dans les divers locatifs, poursuit la conseillère de ville.

S’il aboutit, le projet de construction des immeubles d’utilité publique sera mené sur plusieurs années. Les coûts pour la Ville pourraient s’élever à quatre millions de francs, conclut la socialiste. /tch


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