Le Parc Chasseral et l’armée à cheval sur la biodiversité

Le Parc naturel et les troupes suisses collaborent pour dégager une zone de la réserve Sud ...
Le Parc Chasseral et l’armée à cheval sur la biodiversité

Le Parc naturel et les troupes suisses collaborent pour dégager une zone de la réserve Sud et protéger une espèce d’oiseau. Le bois est transporté sur le dos d’une douzaine de chevaux

Onze chevaux Franches-Montagnes et un mulet sont utilisés pour transporter du bois au Sud de la réserve. Onze chevaux Franches-Montagnes et un mulet sont utilisés pour transporter du bois au Sud de la réserve.

« Là où les roues et les hélices ne tournent plus, le cheval passe », aime rappeler le premier lieutenant et commandant de la colonne train 13/1 Jason Chaubert. Le Fribourgeois a mobilisé 29 de ses soldats pour une collaboration inédite avec le Parc Chasseral. Le cours de répétition « vétérinaire et animaux »  a commencé début août. Mais la mission a été lancée le 8 août dernier et dure une semaine. Une douzaine de chevaux appartenant à des fournisseurs privés ont été choisis pour des manœuvres dans la réserve Sud du Parc Chasseral. Parmi les bêtes sélectionnées par l'armée : onze Franches-Montagnes et un mulet. L’idée est de dégager une zone de forêt pour promouvoir d’une part la gélinotte des bois, un oiseau de 40 centimètres qui se nourrit et fait son nid au sol. D’autre part, la collaboration vise une utilisation de moyens de transports de bois moins polluants, qui laissent surtout peu de traces et de déchets sur le sol, explique la biologiste du Parc Chasseral Isaline Mercerat. RJB a suivi sur place les manœuvres du premier lieutenant et de l’un de ses collègues Vincent Stoll, en compagnie de la biologiste.

Isaline Mercerat : « La gélinotte des bois a besoin d’une forêt diversifiée »

La forêt a besoin de diversité d’arbres et de plantes, mais aussi de lumière, constate Isaline Mercerat. Les transports de bois sur le dos des chevaux ont ainsi plusieurs bienfaits pour l’environnement. Toutefois, l’intention de départ aurait été d’utiliser la technique de débardage, raconte Jason Chaubert. Mais il est impossible pour les animaux de traîner les bois sur un sol aussi pentu, pétri de caillasse. D’autant que la charge de branches sur le dos de chaque cheval atteint facilement les 70 kilos. Les coupes de bois sont rendues à l’exploitant du terrain.

L’intervention de l’armée dans la réserve Sud du Parc Chasseral se termine ce lundi. « Il est possible que d’autres collaborations de ce genre se produisent à l’avenir », conclut Isaline Mercerat. /tch


 

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