Le Grand conseil bernois s’est notamment penché ce mercredi sur les ajustements des conditions d’admission dans la police cantonale bernoise ou encore sur l’aide d’urgence pour les requérants. Le Conseiller d’Etat, Philippe Müller, a fait une déclaration à propos de la crise énergétique qui pourrait toucher la Suisse
La troisième journée de la session d’automne du Grand conseil bernois s’est tenue ce mercredi au Rathaus. Les députés ont notamment dû se prononcer sur les ajustements des conditions d’admission dans la police cantonale bernoise ou encore sur différents textes touchant aux requérants. Les élus bernois ont également assisté à la déclaration du Conseil-exécutif sur la pénurie d’énergie qui pourrait toucher le pays cet hiver.
La déclaration du Conseil-exécutif sur la crise énergétique
La pénurie d’énergie que la Suisse pourrait subir cet hiver est au cœur des préoccupations des Bernois. Raison pour laquelle, le gouvernement a décidé de faire une déclaration au Rathaus, mercredi matin, par la voix du Conseiller d’Etat, Philippe Müller. Objectif : informer la population. Le directeur de la sécurité a d’abord précisé que le Conseil-exécutif suit la situation de près. Toutefois, le canton ne peut agir que de manière limitée puisque les compétences se situent au niveau fédéral. Il a annoncé avoir créé un état-major en lien avec cette situation en incluant diverses structures. Philippe Müller a aussi expliqué qu’à long et moyen terme, il faudra augmenter l’efficience énergétique, se procurer l’énergie de manière plus diversifiée et créer plus d’énergie avec des ressources renouvelables. Il a aussi tenu a rassuré la population en indiquant que les secteurs de santé sont préparés à une telle situation et que des exercices ont lieu depuis plusieurs années. A noter que la situation géopolitique en Europe, ainsi que la dureté de l’hiver seront déterminant. Si le temps n’est ni trop froid, ni trop sec, les mesures volontaires devraient nous prémunir des pénuries. Enfin, Philippe Müller a appelé tous les Bernois a respecté les mesures qui seront prises.
Pas d’ajustements des conditions d’engagement dans la police cantonale bernoise
« Une police pour toute la population bernoise ». C’est l’intitulé d’une motion d’un député alémanique vert libéral qui a été discuté au Rathaus. Dans son texte, il demandait que des ajustements des conditions d’engagement soient réalisés comme l’abolition de l’obligation d’avoir la nationalité suisse, une meilleure représentation de la population au sein de la police et que les exigences concernant les qualités physiques ne soient pas les mêmes pour les fonctions policières spéciales. Au final, le Grand conseil a décidé de suivre l’avis du gouvernement bernois en adoptant ce point avant de le classer et en refusant les deux autres.
Les requérants au cœur de plusieurs textes
« Augmentation de l’aide d’urgence », voilà ce que demandaient les motionnaires. Ces derniers souhaitaient notamment que le montant journalier passe de 8 à 12 francs. Le Conseil-exécutif s’est dit favorable à un relèvement de l’aide d’urgence de 8 à 10 francs par jour et par personne. Le Grand conseil était partagé mais a refusé cette motion par 73 non contre 71 oui et 2 abstentions.
Des conditions dignes pour les personnes requérantes d'asile déboutées. Voilà la requête du député écologiste Hasim Sancar. Il chargeait le Conseil-exécutif de mettre en œuvre les recommandations de la Commission nationale de prévention de la torture concernant les centres de retour. Le législatif a soutenu le texte sous la forme du postulat par 89 oui, 56 non et 2 abstentions. Les élus l’ont ensuite classé par 88 oui, 57 non et 1 abstention.
Une motion socialiste, transformée en postulat, demandait que les familles avec enfants ne soient pas placées dans des centres de retour. Les députés bernois n’ont pas été sensibles aux arguments et ont refusé le texte par 82 non, 57 oui et 4 abstentions. /sbo