Des procès d’animaux dans le diocèse de Lausanne. C’est la thématique abordée lors d’une conférence jeudi soir au CIP à Tramelan. Coup de projecteur sur cette pratique particulière
Un cochon pendu. Aujourd’hui, cela fait référence à un jeu de cours de récréation. Au Moyen Âge, cette expression était prise au pied de la lettre. A cette époque, un procès pouvait être lancé contre les animaux avant de les exécuter.
C’est la thématique qui sera abordée ce jeudi lors d’une conférence au CIP à Tramelan. Elle sera présentée par Catherine Chène de l’Université de Lausanne.
Il faut distinguer deux types de procès d’animaux : ceux devant les tribunaux laïcs contre des bêtes accusées d’avoir blessé ou tué un être humain ; et ceux devant les tribunaux ecclésiastiques contre les animaux nuisibles comme les souris ou les larves. Dans le deuxième cas, le but était d’obtenir une sentence d’expulsion, qui s’est d’abord exprimée sous la forme d’un exorcisme et qui s’est ensuite identifiée à l’excommunication. « Ce qui est particulier, c’est que dans les deux cas, ces procès donnaient lieu à des débats », soulève Catherine Chène. Ainsi, les animaux étaient représentés par un procureur qui défendait leur cause. Toutefois, les affaires se terminaient toujours par l’exécution de la bête.
Catherine Chène : « A cette époque, cet acte nécessitait d’être justifié »
Catherine Chène animera la conférence « Exorcismes, malédictions et procès d’animaux dans le diocèse de Lausanne » ce jeudi à 19h30 au CIP à Tramelan. /ddc