Le gouvernement bernois ne compte pas changer sa politique en matière de minorités linguistiques. C’est en substance ce qu’il explique dans une réponse commune à deux interpellations sur le sujet. Les interventions s’inquiétaient du sort réservé à la minorité francophone dans la partie alémanique pour l’une, et à la minorité germanophone dans le Jura bernois pour l’autre.
Dans le détail, le Conseil-exécutif explique que la Constitution bernoise se réfère au principe dit de la territorialité des langues, autrement dit qu’une langue officielle est appliquée sur un territoire donné. Cette règle vaut également pour le domaine scolaire. L’enseignement est donc toujours donné dans la langue officielle de la région, ce qui explique qu’on ne trouve pas de classes francophones dans l’Oberland ou germanophones dans le Jura bernois.
Le gouvernement relève toutefois qu’il soutient les projets bilingues, mais qu’ils doivent être portés par les régions ou les écoles, elles-mêmes. Enfin, concernant les mécanismes en place pour protéger ces minorités linguistiques, le Conseil-exécutif rappelle que les francophones du Jura bernois et de Bienne bénéficient d’une protection particulière via le statut particulier reconnu pour la région. Les minorités germanophones du Jura bernois peuvent s’appuyer sur la majorité cantonale et une administration bernoise à 90% germanophones.
Le Canton précise, enfin, qu’il continue à œuvrer pleinement pour assumer son rôle de pont entre la Suisse alémanique et la Suisse romande. /nme