Récolte de données pour le projet de géothermie à Macolin

Plus de 2'500 appareils de mesure seront installés pour deux mois sur le territoire de la commune ...
Récolte de données pour le projet de géothermie à Macolin

Plus de 2'500 appareils de mesure seront installés pour deux mois sur le territoire de la commune. Les résultats serviront à l’étude préalable du sous-sol

Des camions vibreurs arpentent en ce moment les routes de la région biennoise, des bords du lac jusqu'à Orvin. (Photo : Hydro-Geo Environnement). Des camions vibreurs arpentent en ce moment les routes de la région biennoise, des bords du lac jusqu'à Orvin. (Photo : Hydro-Geo Environnement).

Le projet de géothermie à Macolin, au-dessus de Bienne, entre dans une phase concrète : près de 2’700 appareils de mesure seront installés pour environ deux mois sur le territoire de la commune d'Evilard-Macolin ainsi que sur celui de douze autres communes. Ce projet prévoit de chauffer les bâtiments du Centre national de sport de Macolin grâce à l'énergie géothermique.

Les mesures proprement dites débuteront à la mi-mars en fonction des conditions météorologiques et doivent durer trois semaines, précise jeudi l'Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL). Ces relevés doivent permettre de localiser un réservoir d'eau chaude supposé se trouver à une profondeur de 1’500 à 2’000 mètres. 

« Des camions vibreurs sont actuellement sur le terrain », explique Marius Gruber, chef des opérations pour le bureau Hydro-Geo Environnement. Les vibrations créées vont parcourir le sous-sol avant d'être réfléchies par les couches géologiques profondes. C'est une fois qu'elles reviendront à la surface que les capteurs pourront enregistrer les données. 

« Les mesures s’étendront d’Orvin jusqu’au sud du lac de Bienne »

Les résultats des mesures serviront à l'étude préalable du sous-sol. En plus des trois camions vibreurs, un bateau est également déployé sur le lac de Bienne. La plupart des mesures seront effectuées de nuit sur les routes secondaires, les chemins agricoles et les sentiers forestiers. Dans les zones habitées, les camions vibreurs seront en action entre 20h et 22h. Les vibrations ne constituent pas une nuisance « majeure » pour l'homme et la faune, assure l'OFCL. 


Aucune certitude

Pourquoi lancer un tel projet à Macolin ? Selon Marius Gruber, les coupes géologiques existantes constituent un indice favorable. « Elles nous indiquent qu’il pourrait y avoir des couches naturellement fracturées ou poreuses entre 1'500 et 2'000 mètres de profondeur. Elles permettraient à l’eau de circuler dans la roche. C’est précisément ce que nous cherchons. » Mais le spécialiste tempère : à l'heure actuelle, rien ne peut assurer que le potentiel géothermique soit existant ou suffisant. /ATS-gtr-oza


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