Rachat de Credit Suisse : les députés régionaux réagissent

Le mariage forcé entre UBS et Credit Suisse inspire tout sauf la confiance sur l’échiquier ...
Rachat de Credit Suisse : les députés régionaux réagissent

Le mariage forcé entre UBS et Credit Suisse inspire tout sauf la confiance sur l’échiquier politique régional. L’intervention de l’Etat est pointée du doigt

La gauche déplore les priorités de la Confédération, dirigées davantage vers
les intérêts financiers plutôt que vers les affaires sociales après le rachat de Credit Suisse. De son côté, la
droite appelle à plus d’indépendance pour la Banque Nationale Suisse. (Photo : KEYSTONE / Michael Buholzer). La gauche déplore les priorités de la Confédération, dirigées davantage vers les intérêts financiers plutôt que vers les affaires sociales après le rachat de Credit Suisse. De son côté, la droite appelle à plus d’indépendance pour la Banque Nationale Suisse. (Photo : KEYSTONE / Michael Buholzer).

C’est une annonce qui a secoué la place financière helvétique : UBS rachète Credit Suisse pour trois milliards de francs. Une transaction dévoilée dimanche par le Conseil fédéral et la FINMA, l’autorité de surveillances des marchés financiers.

Cette décision préoccupe les députés régionaux au Grand Conseil, de gauche comme de droite. Pour la socialiste Maurane Riesen, l’annonce de cette concentration lui laisse un goût amer : « Quand nous parlions d’indexer l’AVS au renchérissement, les caisses étaient vides », déplore la Neuvevilloise. « Pour sauver UBS, on a 100 milliards à disposition en un claquement de doigt ».

Maurane Riesen : « On crée une banque gigantesque. Que se passera-t-il si celle-ci va mal ? »

L’élue socialiste estime par ailleurs qu’il faudrait mettre en place un cadre qui empêche l’Etat de porter secours et payer pour les pertes de ces banques. Une intervention étatique qui n’a pas lieu d’être pour Korab Rashiti non plus. Selon l’élu UDC de Gerolfingen, c’est dans le portemonnaie du contribuable qu’il faudra puiser pour sauver Credit Suisse de la dégringolade au travers de l’inflation. « La BNS envoie des liquidités qu’elle ne possède pas », souligne l’agrarien. « Il s’agit donc d'une fausse monnaie qui va engendrer une inflation, pendant laquelle la population va casquer ».

Korab Rashiti : « Le signal donné dimanche est très mauvais, car il ôte le droit des actionnaires à avoir leur mot à dire »

Pas de répercussions dans la région

À l’inverse, le directeur de la Chambre d’économie publique du Jura bernois (CEP) estime que l’action menée par la Confédération était la meilleure des solutions. « Elle a été d’ailleurs saluée à l’internationale comme une action forte permettant de stabiliser une banque systémique d’importance mondiale », souligne Patrick Linder.

Il ne voit autrement pas de retombées sur l’économie régionale. « Credit Suisse a annoncé maintenir ses prestations dans cette phase de restructuration », rappelle-t-il.

Patrick Linder : « Nous pouvons être rassurés par l’action diligente menée par la Confédération »

A l’ouverture de la Bourse suisse lundi, l’action de Credit Suisse a chuté de 63,7%. Celle d’UBS a commencé par reculer avant de reprendre en début d’après-midi. /ddc


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