La manifestation se déroulera dans plusieurs localités de la région, ainsi que dans toute la Suisse romande, les 31 mars, 2 juin et 6 octobre de 16h à 18h. Les passants pourront demander une histoire aux conteuses et conteurs installés dans l’espace public
À m’asseoir sur un banc cinq minutes avec toi… et écouter un conte. Conteuses et conteurs vont prendre leurs quartiers dans l’espace public. La première édition de « Contes en banc » aura lieu dans toute la Suisse romande les vendredis 31 mars, 2 juin et 6 octobre de 16h à 18h. Dans la région, le public pourra profiter gratuitement des talents des conteuses et conteurs à Alle, Delémont, au Noirmont, Saignelégier, Moutier et Bienne. Présenté vendredi, le projet est né sous l’impulsion du Collectif « ça clignote ». L’objectif est d’offrir fantaisie et imaginaire aux personnes qui le demandent.
Geneviève Boillat : « Le but, dans un premier temps, c’est d’offrir du rêve et, dans un deuxième temps, de booster l’imaginaire des gens »
Représentante jurassienne du Collectif « ça clignote », la conteuse Geneviève Boillat explique que le projet « Contes en banc » est né d’une réflexion lors d’une rencontre entre plusieurs conteuses et conteurs de Suisse romande qui se sont demandés ce qu’ils pouvaient faire pour le monde. Une conférence de l’écrivain et militant écologiste anglais Rob Hopkins, qui parlait du déficit de l’imaginaire, a été l’élément déclencheur : « En tant que conteuses et conteurs, l’imaginaire est notre matériau de travail. Là, on s’est dit qu’on pourrait faire, modestement, quelque chose », explique Geneviève Boillat. De là est née l’idée d’aller vers les gens et de leur proposer des contes.
Pas de thématique particulière, pas de public cible
Les conteuses et conteurs installés dans divers lieux publics (places, parcs, sorties de magasins) ne vont pas haranguer le public. Ils seront là, à disposition des passants qui souhaitent s’arrêter et entendre un conte. Pour le choix de l’histoire, Geneviève Boillat relève qu’elle va déjà demander aux gens le temps qu’ils ont à disposition. Une autre option consiste également à leur demander s’ils souhaitent plutôt une histoire drôle, un conte traditionnel, etc. « On n’a pas voulu imposer une thématique ou que raconter des contes moralisants », note la conteuse jurassienne.
Geneviève Boillat : « L’idéal, ce serait de toucher des personnes qui n’ont jamais écouté de conte et de voir ce que ça fait »
Concernant le public visé, Geneviève Boillat avoue n’avoir pas de visée particulière : « On ne sait pas s’il va passer des gens là où on a décidé de s’installer », s’interroge-t-elle. Elle avoue toutefois que ce serait parfait que les gens tombent sur ces endroits par hasard car l’idée n’est pas de faire une liste avec telle personne stationnée à tel endroit. Une autre conteuse jurassienne relève le côté intime, gratuit et spontané de « Contes en banc ». « C’est un challenge aussi : qu’est-ce qu’on va dire ? », sourit et s’enthousiasme Raymonde Froidevaux. De son côté, Geneviève Boillat affirme avoir un bon répertoire de contes en tête. /ech