A Bienne, plusieurs associations locales ont mis sur pied le « Job café », un speed dating entre des recruteurs et des personnes en phase d'intégration professionnelle
Près d’une vingtaine d’entreprises ont pris part à ces entretiens
express.
Contribuer à la réinsertion sociale et lutter contre la pénurie de main-d’œuvre. Tel est l’objectif du Job Café, un speed dating entre chercheurs d’emploi et recruteurs. La première édition se tient jeudi et vendredi à la Haus pour Bienne. Elle a été mise sur pied par Multimondo, la Croix-Rouge du canton de Berne et le Centre social protestant Berne-Jura.
Les candidats sont en phase d’intégration ou de réintégration professionnelle. L’idée est d’enchainer plusieurs entretiens de dix minutes. Ce format permet de mettre les participants dans l’action, souligne une des organisatrices, Noémie Holzer. « C’est une aventure un peu stressante, mais ça reste une belle aventure ». De cette manière, les entreprises peuvent déjà avoir une première impression, souligne-t-elle.
Noémie Holzer : « En cinq minutes, on sait déjà si on envisage ou non d’engager la personne »
Selon la job-coach, ce concept ne bénéficie pas qu’aux postulants. « Les entreprises de production qui ont la possibilité de former sont clairement gagnantes ». Les participants sont des personnes soutenues par des institutions sociales de la région. Elles n’ont souvent pas de diplôme ou de CFC.
Noémie Holzer : « Recruter des personnalités avant de recruter des compétences »
Cendrine Djomo a participé ce jeudi à ces entretiens express. Elle recherche un emploi dans le domaine des soins, de la gastronomie ou de l’industrie. Pour elle, ce concept est valorisant pour les candidats. « C’est plus facile comme cela », trouve-t-elle.
Cendrine Djomo : « Lors d’une postulation classique, on n’a pas ce contact direct avec les entreprises »
Au total, 18 entreprises se sont prêtées à cet exercice de recrutement. Edgar Marta est le directeur adjoint d’une société de nettoyage. Dix minutes d’entretien, c’est très court. Il faut donc cibler au mieux ses questions. « On se focalise plutôt sur l’expérience déjà acquise et les disponibilités », précise le chef d’entreprise. /ddc
