Les vaches sont de retour aux pâturages tout comme les randonneurs. Les milieux agricoles et les associations touristiques de la région ont tenu une conférence de presse lundi matin à St-Brais pour sensibiliser les différents protagonistes à cette problématique : la rencontre entre l’homme et les troupeaux de bovins. Garder ses distances, ne pas toucher les veaux et tenir les chiens en laisse courte : voilà les trois consignes à respecter.
En augmentation
Si le phénomène n’est pas nouveau, il est en recrudescence du fait de l’augmentation du nombre de vaches mères dans le Jura et l’essor du tourisme doux. Étant donné que ces animaux protègent leur veau, la présence d’un marcheur, d’autant plus avec un chien, peut représenter une menace. En parallèle, les normes de détention ont pour conséquences que les vaches ont moins de contacts avec les paysans. Le problème existe de mai à novembre. Avec les mises bas, au printemps, les bovins sont particulièrement sensibles. Pour minimiser les risques, une cellule a vu le jour l’année dernière. Elle rassemble les différents acteurs concernés pour coordonner les actions, comme indique François Monin directeur d’AgriJura. Parmi les mesures qui peuvent être appliquées, Vincent Gigandet, directeur technique de JuraRando donne l’exemple de sentier déplacé en bordure de forêt. L’association recommande aussi aux paysans de délimiter les pâtures dans le sens des chemins pédestres et ils sont invités à offrir un maximum de chemins de fuite.
Vincent Gigandet: « le public doit faire attention »
François Monin: « le but est de coordonner les actions »
L'obligation de minimiser les risques
L’agriculteur a quant à lui l’obligation de mettre tout en œuvre pour éviter que ses animaux ne causent des dommages. Pour François Monin, « tant les agriculteurs, que les randonneurs profitent l’un de l’autre ». Les premiers ont tout intérêt à séduire le touriste qui pourrait consommer des produits agricoles. Et les seconds profitent des pâturages boisés entretenus par les troupeaux. « Tout le monde donne un peu du sien », conclut Quentin Guerdat, éleveur de vaches mères à la ferme de la Coperie à St-Brais. /ncp