Concordat sur le transfert de Moutier : explications et réactions

Les gouvernements bernois et jurassien ont levé le voile mardi sur un accord qui règle les ...
Concordat sur le transfert de Moutier : explications et réactions

Les gouvernements bernois et jurassien ont levé le voile mardi sur un accord qui règle les modalités d’accueil de la cité prévôtoise dans son nouveau canton. Chargé du projet Avenir Berne romande, Mario Annoni affirme que cet accord doit assurer une continuité dans la vie des Prévôtois

Le concordat entre les cantons de Berne et du
Jura doit encore être validé par les parlements bernoise et jurassien ainsi
que par le peuple en 2024. Le concordat entre les cantons de Berne et du Jura doit encore être validé par les parlements bernoise et jurassien ainsi que par le peuple en 2024.

L’accueil de Moutier dans le Jura a franchi une étape cruciale mardi. Les gouvernements jurassien et bernois ont présenté le concordat intercantonal entre les deux cantons. Péréquation financière, transfert des biens, droits politiques et même église, ce document règle les modalités du départ de la cité prévôtoise dans le Jura.

Mario Annoni est le chargé de projet Avenir Berne romande. Il était l’invité de La Matinale. Au lendemain de la levée de voile sur le concordat, il rappelle l’importance d’un tel contrat en vue du transfert de Moutier en 2026 : « Ce concordat a pour but de permettre à la population prévôtoise de continuer à vivre normalement. »

Mario Annoni : « Pour les citoyens, la vie continue »

Ce document sera mis en consultation auprès des acteurs politiques régionaux et cantonaux jusqu’à la mi-août. Pour l’instant, seuls les exécutifs cantonaux se sont mis d’accord sur ce concordat. Il reste encore plusieurs étapes avant que ce dernier soit officiellement ratifié. Les deux parlements devront le valider au printemps 2024. Viendra ensuite le tour des citoyens jurassiens et bernois de se prononcer en automne de la même année. « Si un parlement refuse ce concordat, il faudra renégocier et proposer une nouvelle version », précise Mario Annoni. « Si le texte est rejeté plus tard par la population, le concordat n’existera pas et Moutier restera dans le canton de Berne ».

Mario Annoni : « En cas de refus, la procédure s’arrête là »

L’ancien conseiller d’Etat bernois se dit tout de même confiant : « Nous pensons être en mesure de convaincre les populations respectives d’accepter le concordat ».


Réactions contrastées

Les gouvernements bernois et jurassiens l'affirment : ce Concordat doit mettre un terme définitif à la Question jurassien. Cette volonté doit être traduite notamment par l'abrogation de l'article 139 de la Constitution jurassienne. « Pour moi, c'est presque le plus bel élément de ce Concordat », réagit Patrick Tobler. Le président de l'UDC du Jura bernois salue cette décision même s'il dit rester attentif aux développements futurs :

Patrick Tobler : « Je pense que c’est vraiment le moment d’arrêter avec la Question jurassienne »

Du côté autonomiste en revanche, le combat va continuer et la volonté affichée des deux cantons d'enterrer l'article 139 n’y change rien, affirme Dominique Crelier, membre du comité « Belprahon dit oui » :

Dominique Crelier : « Les autonomistes ne baisseront jamais les bras tant que la réunification ne sera pas faite »

/ddc-amo


 

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