La paroisse de Corgémont-Cortébert va perdre son côté biblique le temps d’une soirée. Elle participe à la Nuit des Églises le 2 juin prochain. Il s’agit d’un évènement international qui permet aux lieux de culte qui le souhaitent de mettre en avant les églises sous un angle plus culturel. En 2021, plus de 470 paroisses en Suisse et en Europe ont participé à cet évènement, qu’elles soient catholiques ou réformées. Plus de 30'000 visiteurs ont vibré lors de ces soirées inhabituelles. La paroisse réformée de Corgémont-Cortébert profite ainsi de se lancer après avoir dû y renoncer durant la pandémie.
David Kneubühler, pasteur : « On est sur un programme musique et danse »
Un programme dense, sans message biblique
Les organisateurs ont misé sur un programme varié et local. La soirée débutera à 18h avec du cor des Alpes, suivi d’un jeune artiste de la région Jason Valiani. Après un lâcher de ballons, le public aura droit à la musique du Brass-Band Corgémont avant d’écouter un concert de cornemuse, tambour et grosse caisse. C’est ensuite Pamela Rose qui reprendra le flambeau avant d’accueillir DJ Damien Montavon qui animera la soirée jusqu’à minuit. Aucun moment dédié au message biblique n’a été prévu. Selon le maître de cérémonie David Kneubühler, « c’est un peu un hasard en raison de la densité de la programmation ». Toutefois, il ajoute « qu’une grande partie du message biblique est un message joyeux et pour apporter cela, il n’y a pas besoin de le faire toujours avec un sens profond et liturgique ».
David Kneubühler : « C’est l’occasion de toucher un autre public »
Montrer un autre visage
« C’est l’occasion de toucher un autre public, sans pour autant lui mettre la main dessus, avoue le pasteur. C’est surtout l’occasion de montrer que l’Église c’est plus que ce qu’on croit ». David Kneubühler veut montrer qu’il est possible de participer à des activités organisées par un organe religieux, sans s’engager à rien. Le but est vraiment de désacraliser l’église, le temps d’une soirée. « L’idée est d’employer l’église comme un bâtiment, plutôt que comme un lieu sacré, surtout que ça a longtemps été considéré comme un lieu de société », explique-t-il. /lge