À quel point les vétérinaires sont-ils en souffrance ? Cette question, soulevée par des chercheurs de l’Université de Bourgogne Franche-Comté, a fait l'objet d'une étude publiée l'année dernière. Elle met en lumière le niveau de détresse de la profession avec des résultats alarmants : les vétérinaires ont 3 à 4 fois plus de risque de se suicider que la population générale.
Entre les risques de burn-out et la gestion de conditions de travail de plus en plus précaires, en Suisse le métier semble également particulièrement touché. Plusieurs facteurs concourent à expliquer ce mal-être : notamment les journées interminables, les gardes, les urgences et une charge mentale de plus en plus forte.
« Les deux derniers dimanches de garde, j’ai travaillé 14 et 17 heures de suite, sans pause et sans manger ». Marina Corsini, vétérinaire biennoise pour petits animaux, évoque les pressions ressenties et la réalité quotidienne de son métier. À l’instar du numéro d’urgence 144, elle suggère la mise en place d’une centrale d’appels cantonale, voire nationale, ainsi qu’une « assurance animaux » obligatoire.
Marina Corsini : « J'ai frôlé le burn-out »
Depuis février, une ligne gratuite ouverte 24 heures sur 24 a été créée par l'association des Vétérinaires Suisses pour permettre aux spécialistes de trouver de l’aide. Elle peut être retrouvée sur leur site internet. /cro-ri